A l'image de celui de la toute nouvelle porte parole de "Les Républicains", Lydia Guirous, qui animait hier le point presse de rentrée du parti dirigé par Nicolas Sarkozy. Face au phénomène des migrants et au risque terroriste, il faut "fermer les frontières, a-t-elle déclaré, arrêter Schengen, arrêter la libre circulation"... Avant de se faire rattrapper par l'autre porte parole, Sébastien Huygue, qui a tenté tant bien que mal de tempérer ses propos : "ça n'est pas la position officielle du parti, a-t-il rappelé. Nous plaidons pour un Schengen 2 (une renégociation des accords de Schengen avait dit Nicolas Sarkozy sans plus de précisions). "Et puis quand on dit fermer les frontières, a encore précisé Sébastien Huygue, on dit juste que les migrants doivent respecter les règles pour entrer"... "Notre route est droite mais la pente est forte" comme dirait l'autre. Bref, quand ça dérape, pas facile d'éviter au véhicule d'aller au fossé. D'ailleurs, le numéro 2 du Front National, Florian Philippot, ne s'y est pas trompé. Il a tweeté dans la foulée qu'il préparait pour la toute jeune porte parole de l'ex-UMP, Lydia Guirous, sa carte du FN...Mais elle n'est pas la seule, Lydia Guirous, à avoir le pied droit qui dérape sur la frontière. Bruno Le Maire n'est pas en reste quand il revient sur l'attentat déjoué dans le Thalys en Belgique. A propos des personnes d'origine étrangère fichées "S" par les Services de Renseignement ("S" pour atteinte à la sûreté de l'Etat), comme c'était le cas du terroriste présumé Ayoub El Khazzani, il propose des les expulser du territoire manu-militari.L'ancien ministre, Xavier Bertrand, lui, veut emprisonner les potentiels terroristes. Tandis que Christian Estrosi, le maire de Nice, veut leur mettre des bracelets électroniques au pied...On a beau leur rappeler que faire l'objet d'une fiche de renseignement ne veut pas dire qu'on a commis un crime ou un délit. Qu'on ne peut pas, dans un Etat de Droit, sanctionner quelqu'un de façon préventive, sinon ça n'est plus un Etat de Droit. Qu'à cela ne tienne, le discours à droite est à l'extrème fermeté : "police, menotte, prison!"...Ce qu'il faut bien voir, c'est qu'à droite, la campagne a déjà commencé. Pas pour les régionales. Non. La campagne pour les primaires prévues en novembre 2016. Ces trois là sont candidats, déclarés ou putatifs. Et tous, à l'image de Nicolas Sarkozy, sont persuadés que le curseur politique en France s'est déplacé vers la droite à la faveur de la montée du Front National. Alors on fait dans la surenchère. il sera toujours temps de revenir en arrière, si jamais on gagne l'élection...
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