

Felcsut, le village où a grandi Viktor Orbán, à 38 km de Budapest, bénéficie d’investissements pharaoniques, financés notamment par des fonds européens. Reportage de Florence La Bruyère.
Alors que le gouvernement hongrois est sous le feu croisé de la Commission et du Parlement européens, qui menacent de mettre la Hongrie sous surveillance pour ne plus respecter les valeurs européennes, le Premier ministre Viktor Orbán ne dédaigne pas l’argent de Bruxelles.
Au pouvoir depuis 2010, le conservateur critique régulièrement l'Union Européenne pour sa gestion de la crise migratoire. Budapest défie également Bruxelles avec une loi sur les universités étrangères en Hongrie, taillée sur mesure, selon l'opposition, pour entraîner la fermeture de l'Université d'Europe centrale fondée par le financier américain George Soros, d'origine hongroise. C'est la bête noire du Premier ministre hongrois, et Bruxelles y voit le signe d'une dérive autoritaire.
Pendant ce temps, Felcsut, le village où a grandi Viktor Orbán bénéficie donc d’investissements pharaoniques, financés notamment par des fonds européens. Autres exemples là où vivent 1.800 personnes, ce village symbole de la corruption : le futur premier hôtel six étoiles du pays et un petit train reconstruit pour un trajet de 5 kilomètres, moyennant 2,5 millions d'euros, avec 80% de financements européens.
Reportage à Felcsut, sur les pas d'un collectif citoyen en colère, de Florence La Bruyère.
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