Laurence Rossignol, la ministre de la Famille, de l'Enfance et des droits des femmes, présente le premier plan interministériel spécifiquement dédié à la lutte contre la maltraitance des enfants.
Les principaux objectifs de ce plan interministériel 2017-2019 : recenser les violences, faire prendre conscience au grand public de leur ampleur et de leurs conséquences, et améliorer le repérage et la prise en charge des victimes. Ecoutez le Choix de la rédaction (ci-dessus) , ainsi que les interviews de professionnels (ci-dessous).
Il est essentiel de mieux connaître la maltraitance, phénomène qui fait encore l'objet d'un important déni, mais pourra-t-on fournir des chiffres fiables et réactualisés chaque année ? Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste, directrice de recherche émérite à l' Inserm, en doute :
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Jean-Marc Benkemoun, psychiatre, médecin légiste, pédopsychiatre, est en charge de l'unité d'accueil des mineurs au sein de l'unité médico-judiciaire des Yvelines (hôpital de Versailles). A ses yeux, on ne mesure pas assez l'impact des violences subies dans l'enfance.
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Le plan prévoit des formations pour les professionnels travaillant au contact des enfants. Actuellement, beaucoup d'enfants victimes de violences ne sont pas repérés , même quand les familles sont suivies par les services sociaux, constate Martine Brousse, présidente de La voix de l'enfant, fédération d'associations de protection de l'enfance :
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Ce plan est accueilli avec enthousiasme par les associations, qui espèrent que ce n'est qu'un début. Une priorité, pour Michel Martzloff, secrétaire général de l'association L'enfant bleu - Enfance maltraitée , c'est que tous les enfants puissent bénéficier du meilleur accompagnement. Il constate de fortes disparités d'un département à l'autre :
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Dossier réalisé par Aurélie Kieffer.
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