Mais qu'est-ce qu'un chrononyme ? Et pourquoi parle-t-on des "années folles" ? Il semblerait que ce ne soit pas à cause du charleston qu'on dansait alors... Ce matin dans Le Cours de l'histoire nous remontons à l'origine des noms d'époque.
- Dominique Kalifa Historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Judith Surkis professeure agrégée d'histoire à Rutgers University
- Pierre-Antoine Marti doctorant ATER au centre de recherches historiques
- Laurent Douzou Professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Lyon, spécialiste de l'histoire et de la mémoire de la France des années noires, biographe de Lucie Aubrac.
Note du 13/09/2020. L'historien Dominique Kalifa, spécialiste du crime et de ses représentations, est mort ce samedi 12 septembre, a-t-on appris auprès de ses proches et de ses collègues. Professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur au centre d'histoire du XIXe siècle, il était l'un des invités de cette émission du "Cours de l''histoire" diffusée en mai 2020, à propos du livre collectif qu'il avait dirigé, Les noms d'époque : de "Restauration" à "Année de plomb".
L’histoire est-elle plutôt pain de mie ou boule de campagne ? Si l’histoire était jambon, serait-elle plutôt jambon à l’os ou bien jambon de Bayonne ? L’histoire est découpée en tranches, avec quatre grandes périodes historiques : l’Antiquité, le Moyen Âge, les Temps modernes, l’époque contemporaine. Cette périodisation est faite de sous-divisions : la Renaissance, le Grand Siècle, celui des Lumières, le Second Empire, la Belle Époque, les années folles qui deviennent noires, ou encore les Trente Glorieuses… Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ? C’est le titre d’un essai de l’historien Jacques Legoff qui se demandait, en 2014, si l’histoire est une et continue ou bien s’il faut la sectionner en compartiments. Une fois ces tranches découpées, comment les nommer ? Risorgimento, les années de plomb, le Printemps des peuples… Allez, lançons un concours : quel nom sera donné à notre époque ? Certain qu’il y aura beaucoup de propositions, il va falloir trancher !
A l’occasion de la parution de l'ouvrage collectif Les noms d’époque : de “Restauration” à “Années de plomb”, chez Gallimard, nous recevons Dominique Kalifa, historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui a dirigé l'ouvrage, Laurent Douzou, professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Lyon, qui signe le chapitre consacré aux années noires; ainsi que Judith Surkis professeure agrégée d'histoire à Rutgers University, New Brunswick.
Quid du futur ? Pour nous parler de son article : “ Époques au futur. Usages de la périodisation historienne dans la littérature d’anticipation”, paru dans Tracés. Revue de Sciences humaines, 2019, p.99-115, nous recevons Pierre-Antoine Marti, doctorant ATER au centre de recherches historiques. Il travaille actuellement sur sa thèse intitulée : Histoire des représentations de l’avenir à travers la littérature d’anticipation en France des années 1950 aux années 1990, sous la direction de Dinah Ribard.
Sons diffusés :
Archives :
- Publicité, Formica, 1958
- Extrait de 1984, un téléfilm de Rudolph Cartier, d'après le roman de George Orwell, sorti en 1954.
- Extrait du film Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi (The Lord of the Rings: The Return of the King) réalisé par Peter Jackson, sorti en 2003
- Extrait de Terminator Genisys, film de science-fiction américain réalisé par Alan Taylor, sorti en 2015
Musiques :
- Notre époque de Tarmac, 2003
- Années folles de France Gall, 1969
L'équipe
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