Le 1er septembre 1939 doit s’ouvrir à Cannes le premier Festival international du Film, qui a pour ambition de concurrencer la Mostra de Venise et sa propagande fasciste. L’entrée en guerre interrompt brutalement le projet, et la première édition du Festival n’aura finalement lieu qu’en 1946.
- Olivier Loubes Historien, professeur en classe préparatoire au Lycée Saint-Sernin de Toulouse
- Natacha Laurent Historienne du cinéma, maître de conférence à l'université de Toulouse-Le-Mirail, ex-directrice de la cinémathèque de Toulouse
- Antoine de Baecque Professeur d'histoire du cinéma à l'École normale supérieure
Tout était prêt pour faire la fête. Les cartons d’invitation ont été envoyés, les premiers convives sont arrivés. L’événement s’annonce somptueux : un festival de cinéma en France, un festival libéré de toute influence fasciste. L’affiche est sublime, réalisée par Jean–Gabriel Domergue. Il est inscrit : « Festival international du film. Cannes 1er–20 septembre 1939". Sur l’affiche, une femme est peinte, le dos nu, les mains ouvertes, la coiffure exubérante.
Nous sommes à la fin du mois d’août, à Cannes, et, au Palm Beach, une fête est organisée comme une répétition. Elle est brutalement interrompu par un orage, mais les invités rient sous la pluie.
Le 1er septembre 1939, le jour de l’ouverture du festival, l’Allemagne nazie envahit la Pologne. Un orage de feu s’abat sur l’Europe ; à Cannes un festival n’a pas lieu.
Aujourd’hui, 80 ans après, la villes d’Orléans ressuscite le Festival qui n’a jamais eu lieu et met en perspective ce non-évènement historique. Pour en parler, nous recevrons :
- Natacha Laurent, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université Le Mirail à Toulouse. Elle a été déléguée générale de la Cinémathèque de Toulouse de 2005 à 2015. Elle est spécialiste de l’Histoire de la Russie, de l’URSS et particulièrement de son cinéma.
- Olivier Loubes, historien spécialiste de l'histoire des représentations et de l'imaginaire politique, professeur de chaires supérieures à Toulouse et biographe de Jean Zay, il a publié Cannes 1939, le festival qui n'a pas eu lieu, chez Armand Colin en 2016.
- Antoine de Baecque, professeur d'histoire du cinéma à l'Ecole Normale Supérieure et président du comité jean Zay.
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