

La Première Guerre mondiale est le premier conflit de l’histoire à avoir été aussi largement filmé, photographié, diffusé. Comment comprendre cette abondante production visuelle, quels en furent les effets et en quoi ont-ils fait de cette guerre une guerre des images ?
- Laurent Véray Historien du cinéma
- Gabriel Le Bomin scénariste et réalisateur
Que reste-t-il de la Première Guerre mondiale ? Des pages dans les manuels scolaires et des documentaires à la télévision, des monuments aux morts dans nos villes et dans nos communes : à nos enfants morts pour la France. Il reste des musées : l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, le Mémorial de Verdun, le musée de la Grande Guerre du pays de Meaux, le musée de l’Armée à Paris, le musée Somme 1916, à Albert. Dans nos maisons, nous conservons parfois des souvenirs : ici un casque, là une douille d’obus sculptés dans les tranchées pour devenir vase, au fond d’une armoire, la correspondance d’un grand-père… Il y a, aussi, la mémoire familiale. Par exemple, mon grand-père a fait la Première Guerre mondiale – étrange grand écart générationnel – et il a été blessé au cou à Verdun. Nous avons tous des souvenirs similaires. Surtout, pour la Première Guerre mondiale, les images sont en nombre incalculable : des dessins, des gravures, des photographies, des heures gravées sur pellicules… Aux images mentales gravées dans notre mémoire s’associent les images d’archives qui construisent notre mémoire collectives ? Les unes et les autres, venues du passés, forment l’image de ce que nous sommes aujourd’hui.
Nous recevons aujourd'hui Laurent Veray, historien, professeur à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3, il est notamment l’auteur de L'Avènement d´une culture visuelle de guerre, le cinéma en France de 1914 à 1928, Nouvelles éditions place, 2019
Comment, en 1919-1920, tout un pays a-t-il fait face au traumatisme de la Grande Guerre ? Comment reconstruire, raconter, revenir à la vie après quatre ans d’un conflit qui a mobilisé chaque membre de la société française ? Autant d'interrogations que posent Gabriel le Bomin, scénariste et réalisateur, dans son documentaire 1919-1920 Après la guerre, l’impossible oubli, diffusé le 11 novembre sur France 3, dont il viendra nous parler.
Sons diffusés :
Archives :
- Joseph Paul-Boncour dans l'album La grande guerre 1914-1918 volume 2
- Club publicité René Jeanne, RDF, 13 mai 1953
- Marcel L’herbier dans Tradition et actualité, le 30/08/1968, 1ere chaîne (ORTF)
- Abel Gance dans Entretien avec, présenté par René Jeanne, 1955
- Inauguration Colonel Picot, dans les Actualités Françaises, 24 juillet 1957
Extraits de films :
- Extrait du documentaire Après la guerre, l’impossible oubli, de Gabriel Le Bomin, diffusé le 11 novembre 2019 sur France 3
- Extrait du film Les Fragments d’Antonin, de Gabriel le Bomin, réalisé en 2006
Musiques :
- Oh it’s a lovely war, du film musical de Richard Attenborough, sorti en 1969
- Noël des enfants qui n'ont plus de maison, composé en décembre 1915 par Claude Debussy
L'équipe
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