C'est de l'art ou du pouvoir ? Le cas Médicis : épisode 4/4 du podcast Gouverner, une histoire de l'exercice du pouvoir

"Le cortège de Gaspard", détail de la fresque "Le cortège des mages" par Benozzo Gozzoli. Chapelle des Mages, palais Medici-Riccardi, Florence, XVe siècle
"Le cortège de Gaspard", détail de la fresque "Le cortège des mages" par Benozzo Gozzoli. Chapelle des Mages, palais Medici-Riccardi, Florence, XVe siècle - Leemage / Corbis
"Le cortège de Gaspard", détail de la fresque "Le cortège des mages" par Benozzo Gozzoli. Chapelle des Mages, palais Medici-Riccardi, Florence, XVe siècle - Leemage / Corbis
"Le cortège de Gaspard", détail de la fresque "Le cortège des mages" par Benozzo Gozzoli. Chapelle des Mages, palais Medici-Riccardi, Florence, XVe siècle - Leemage / Corbis
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Marchands et banquiers de génie, les Médicis imposent leur pouvoir à Florence durant la Renaissance. Richissimes, ils gouvernent par les arts : comment leur mécénat sert-il leur pouvoir ?

Avec
  • Antonella Fenech Kroke Historienne de l’art, chargée de recherche au CNRS, directrice adjointe du Centre André Chastel CNRS/Paris Sorbonne

Florence, en Italie, est une ville sublime. C’est un plaisir de s’y perdre, même si en réalité on y retrouve toujours son chemin, avec une belle artère centrale. Le Duomo, le Palazzo Vecchio, le Campanile de Giotto, Galerie des Offices et celle de l'Académie, le Ponte Vecchio, il y a tant de choses à voir.

Partout, le visiteur est surpris de découvrir six boules dans un blason. Ce sont les armes des Médicis : "D’or à six boules mises en orle, cinq de gueules – c’est-à-dire rouge –, celle en chef d’azur chargée de trois fleurs de lys d’or". En effet, deux reines de France sont des Médicis, d’où les fleurs de lys. À travers leurs armes, présentes partout dans la cité, les Médicis occupent l’espace. Avec leurs six boules, ils sont omniprésents sur les façades sublimes, les socles des statues, les cadres des tableaux, mais est-ce de l’art ou du pouvoir ?

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"Les Médicis sont des banquiers, des hommes de finances (...). Au cours du XVe siècle, des personnages importants comme Côme l’Ancien et Laurent de Médicis ont un rôle prédominant dans la ville", raconte l'historienne de l'art Antonella Fenech Kroke. "On dit de Côme l’Ancien que sa façon de gouverner est occulte. Il n’avait pas un rôle dans l’institution ou de manière indirecte, mais il gérait les affaires de la ville d’un point de vue financier à travers un réseau clientéliste."

Pour en parler

Antonella Fenech Kroke est historienne de l’art, chargée de recherche au CNRS, directrice adjointe du Centre André Chastel CNRS/Paris Sorbonne. Elle travaille sur les productions artistiques et visuelles de la Renaissance.

Elle a notamment publié :

Sons diffusés dans l'émission

  • Extrait de la série Les Médicis. Maîtres de Florence de Frank Spotnitz et Nicholas Meyer
  • Lecture par Olivier Martinaud d’un extrait d’Histoires florentines de Machiavel, 1577
  • Musique Francesco Corteccia: Firenze 1539 - Musiche fatte nelle nozze dello illustrissimo Duca di Firenze par le Centre de musique ancienne di Ginevra, sous la direction de Gabriel Garido. Label Tactus

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