"Les Évasions de Boris Anacrouse" de Pierre Senges : épisode 6/10 du podcast Les Enfantines, édition Noël 2021

Un triangle
Un triangle ©Getty - imagenavi
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Boris Anacrouse joue du triangle dans un prestigieux orchestre qui interprète la 93e symphonie d’Otto Franz von Glück von Kopf. Et il s’ennuie.

Il s’appelle Boris, Boris Anacrouse, arrière-arrière-petit-fils de Vladimir, arrière-petit neveu d’Anastasia et cousin d’Adélaïde. Il est l’un des musiciens du prestigieux Orchestre Philharmonique dirigé par le grand chef Karl von Hubert. À l’heure où débute cette histoire, l’orchestre interprète la 93e symphonie de Otto Franz von Glück von Kopf. Cette œuvre magistrale demande beaucoup de doigté et beaucoup de concentration. Mais il faut vous dire une chose : Boris Anacrouse joue du triangle. Alors, évidemment, entre deux coups de triangle, il n’a pas grand chose à faire, il s’ennuie – surtout que la 93e symphonie de Otto Franz von Glück von Kopf, c’est bien beau, mais c’est un peu long. Alors, qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse, Boris, entre deux coups de triangle ? Il s’évade, il s’évade en espérant que personne ne le remarque.
Réalisation : Alexandre Plank Avec : Vincent Berger (Boris Anacrouse), **Martine Schambacher (**Aglaia), Baptiste Roussillon (Karl Von Hubert), **Delphine Cogniard (**Caroline Thompson), Stanislas Sauphanor (Gustav Gustavson), Perrine Guffroy (Luisa Elvira de Montebello), Jean-Charles Clichet (Philibert Lecornu)
Bruitage : Sophie Bissantz
Equipe de réalisation : Claude Niort et Annabelle Brouard   Pierre Senges est né à Romans en 1968. Il vit à Paris. Il est l’auteur, aux Éditions Verticales de dix livres : Veuves au maquillage (2000, Prix Rhône-Alpes), Ruines-de-Rome (2002, Prix du deuxième roman 2003), Essais fragiles d’aplomb (coll. «Minimales», 2002), La réfutation majeure (2004; Folio 2007), Géométrie dans la poussière (avec le dessinateur Killoffer, 2004), Sort l’assassin, entre le spectre (2006), Fragments de Lichtenberg (2008), Études de silhouettes (2010), Achab (séquelles) (prix Wepler-Fondation La Poste 2015), et Projectiles au sens propre (2020). Il a également publié chez Gallimard, un livre illustré Carnets de Gordon (avec le dessinateur Nicolas de Crécy, « Futuropolis », 2009) puis Environs et mesures (« Le Cabinet des lettrés », 2011) ainsi qu’un livre illustré par Sergio Aquindo, Cendres des hommes et des bulletins (Le Tripode, 2017). Ancien pensionnaire de la Villa Médicis en 2013-2014, il travaille régulièrement pour la radio, le théâtre, l’opéra et des musées. Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses recherches universitaires et donné lieu au récent Pierre Senges, l’invention érudite (Minard, 2019). Trois de ses fictions sont traduites en anglais