

Quand il livre la chapelle de Ronchamp en 1955, Le Corbusier prend tout le monde de court. Le maître de l'angle droit livre un objet architectural religieux au plan asymétrique, fait de courbes et d'envolées, loin de toute sa doxa. Un choc esthétique, aujourd'hui Patrimoine mondial de l'humanité.
Jean-Jacques Virot (architecte), Julien Donada (cinéaste et photographe.), Noël Roncet (prêtre, vice-président de l'Association pour l'Œuvre de Notre-Dame du Haut), Danièle Pauly (historienne de l'art).
Il avait mis un soin inouï à garder le chantier le plus secret possible. Même dans son atelier, le jeune Claude Parent se souvient des conciliabules tenus à l'écart, le soir venu, entre le Corbusier et André Maisonnier, le jeune architecte chargé du chantier.
Il avait pourtant hésité avant de se lancer. Mais la commission d'art sacré qui lui passe commande lui laisse une liberté totale pour construire un édifice sur un site qui le frappe par la beauté de son paysage, ouvert aux quatre horizons, au sommet d'une petite colline.
Le programme, il le résume ainsi : "dedans : tête-à-tête avec soi-même. Dehors : 10 000 pèlerins devant l'autel". Une petite chapelle donc, mais ouverte sur ce paysage grandiose et qu'il veut, dit-il, comme une riposte acoustique.
A lire : Le Corbusier enfin au patrimoine mondial de l'humanité (17.07.2016)
Photos noir et blanc : Charles Bueb / couleur : Julien Donada
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Le blog "Architectures de cartes postale" apporte un complément de photos d'époque de la chapelle.