Le centre commercial de Ris-Orangis : le supermarché-bunker de l'architecte Claude Parent

Le centre commercial de Ris-Orangis hier, et aujourd'hui
Le centre commercial de Ris-Orangis hier, et aujourd'hui - Julien Donada
Le centre commercial de Ris-Orangis hier, et aujourd'hui - Julien Donada
Le centre commercial de Ris-Orangis hier, et aujourd'hui - Julien Donada
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Le centre commercial, invention des Trente Glorieuses est un objet particulièrement déserté par l'architecture. Visite aujourd'hui d'une proposition atypique et en béton de l'architecte Claude Parent en 1971.

Avec
  • David Liaudet Critique d'architecture
  • David Mangin Architecte, urbaniste, Grand Prix de l’Urbanisme 2008

En France, on est loin des malls mythiques américains, ces boîtes fermées où l'on met en scène avec de grands effets le rêve américain, la consommation. Nos zones commerciales s'organisent autour d'un hypermarché entouré d'un parking, auquel s'agrègent immanquablement que l'on soit à Vannes, à Alès ou à Troyes un Leroy Merlin, un Décathlon, un Jardinland, ces moyennes surfaces spécialisées qui affichent en extra large leurs enseignes pour être vues de l'autoroute ou de la rocade qui les dessert.

Le Centre commercial de Ris Orangis contrevient à cette typologie et c'est ce qui nous intéresse. Il n'est d'ailleurs pas en métal mais en béton ce qui est presque un événement en soi. Et puis, il n'est pas noyé dans une marée de parkings. Petit, coincé dans une topographie pas très simple, il n'a pas bougé d'un iotat. Aucun Buffalo Grill n'a pu venir s'y coller, faute de place. Il est comme un petit prototype qui n'aurait pas subi les grandes dérives des zones commerciales géantes à la française, c'est-à-dire des kilomètres de boîtes en bardage qui ont proliféré et qui constituent maintenant une partie du paysage français . Une petite exception qui fait réfléchir à ces non lieux dans lesquels on passe beaucoup de temps.

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Crédits photo : Julien Donada

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