Italie : le nouveau gouvernement passera-t-il le test budgétaire ?

Le Ministre Roberto Gualtieri au sommet des Ministres des Finances européens d'Helsinki le 13 septembre. L'Italie tente aussi de promouvoir une réforme du Pacte de stabilité.
Le Ministre Roberto Gualtieri au sommet des Ministres des Finances européens d'Helsinki le 13 septembre. L'Italie tente aussi de promouvoir une réforme du Pacte de stabilité. ©AFP - Martti Kainulainen
Le Ministre Roberto Gualtieri au sommet des Ministres des Finances européens d'Helsinki le 13 septembre. L'Italie tente aussi de promouvoir une réforme du Pacte de stabilité. ©AFP - Martti Kainulainen
Le Ministre Roberto Gualtieri au sommet des Ministres des Finances européens d'Helsinki le 13 septembre. L'Italie tente aussi de promouvoir une réforme du Pacte de stabilité. ©AFP - Martti Kainulainen
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Le budget italien adopté en Conseil des Ministres hier : avec 2,2 % de déficit prévu, c'est un budget test pour les relations du nouveau gouvernement avec la Commission Européenne et crucial pour la relance de l’économie italienne.

Un budget « restrictif » et un dialogue avec la Commission « fructueux » : ce sont les termes du Ministre de l'Economie et des Finances Roberto Gualtieri hier au sujet de ce budget, premier de la nouvelle coalition M5S-Parti Démocrate. Il devrait avoisiner les 30 milliards d'euros.

A priori, le gouvernement réussit à éviter deux obstacles majeurs : d'abord l’austérité, puisque le gouvernement renonce à la hausse de la TVA de 22 % à 25,2 % et conserve certaines mesures sociales, ensuite la sanction européennes, avec un déficit prévu à 2,2 % dans les limites du Pacte de Stabilité, le même que la France. La question du déficit jugé trop important avait été la cause d'une vive tension avec la Commission Européenne l’année dernière. 

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La coalition se révèle donc prudente. Reste au moins deux autres défis : d'abord compléter le manque à gagner provoqué par le renoncement à la TVA, estimé à 23 milliards d'euros. 

Ensuite, espérer que la croissance revienne : le gouvernement vient aussi de la ré-évaluer à 0,6 % pour 2020 mais certains (chez Oxford Economics) l’estiment à moins : 0,2 % ou 0,3 %. D’autres comme Francesco Saraceno prévoient plutôt 1 %. Cette donnée est essentielle alors que le PIB italien n'augmentera que de 0,1 % cette année. 

A ce titre, une deuxième inconnue reste l’ampleur du "Green New Deal", relance verte prévue dans le budget mais pas chiffrée. Le gouvernement italien pourrait demander à Bruxelles de ne pas compter ces investissements comme des dépenses budgétaires. Ceci laisse encore peut-être une marge de négociation.

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