La vitalité de l’Histoire des femmes en vidéo

Delphine Seyrig et le directeur de théâtre Patrice Chereau à Paris le 26 novembre 1981 lors d'une manifestation devant l'ambassade de Chine pour la libération du peintre chinois Li Shuang
Delphine Seyrig et le directeur de théâtre Patrice Chereau à Paris le 26 novembre 1981 lors d'une manifestation devant l'ambassade de Chine pour la libération du peintre chinois Li Shuang ©AFP - Michel Clément
Delphine Seyrig et le directeur de théâtre Patrice Chereau à Paris le 26 novembre 1981 lors d'une manifestation devant l'ambassade de Chine pour la libération du peintre chinois Li Shuang ©AFP - Michel Clément
Delphine Seyrig et le directeur de théâtre Patrice Chereau à Paris le 26 novembre 1981 lors d'une manifestation devant l'ambassade de Chine pour la libération du peintre chinois Li Shuang ©AFP - Michel Clément
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Dans le Journal de l’Histoire aujourd’hui, deux initiatives en vidéo sur l’histoire des femmes.

On commence par un web doc de David Niget, Véronique Blanchard et Arnaud Miceli consacré aux « mauvaises filles », ces femmes qui parce qu’elles étaient femmes ont été jugées un peu trop remuantes alors que nés hommes elles auraient probablement bénéficié d’un certain vernis du fait de leur impertinence au sein de leur époque.   

Portraits de jeunes filles "déviantes"

Mauvaises filles: incorrigibles et rebelles, reprend les travaux de Véronique Blanchard et David Niget publié en 2016. Le web documentaire est construit autour de témoignages de femmes, une mise en voix et en espace des archives, des parcours dans les maisons de corrections, dans les asiles en passant par les services de police et les tribunaux. Neuf portraits de jeunes filles jugées déviantes de 1840 à nos jours. Tous ne sont pas encore en ligne mais un des premiers, d’ores et déjà accessible, incarne Marie, fugueuse, que son père prétend dompter pour qu’enfin elle devienne utile à la société, ça fait rêver ! Une association du spectacle vivant et de la recherche historique souvent pertinente, alors cliquez. 

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Les inégalités sexuelles rencontrées dans la recherche

Pour poursuivre sur la piste de l’histoire des femmes, le laboratoire de l’Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine propose de courtes vidéos animées par Marine Carcanague, qui prend la question des inégalités à bras le corps pour en retracer l’histoire en interrogeant ses congénères. Chaque épisode présente les inégalités sexuées que les chercheuses et chercheurs ont rencontrées au cours de leurs travaux. On y trouvera Emmanuelle Reimbold sur le statut des veuves de guerre de la Première guerre mondiale : les veuves de prisonniers sont écartées, et les allocations versées sous conditions. Le calcul est effectué en fonction de la nature de la mort du soldat, et une moralité irréprochable est exigée de la part des bénéficiaires.

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Les femmes en Allemagne de l'Est

Nicolas Offenstadt présente le travail des femmes en Allemagne de l’Est. Très valorisé avant la chute du mur sans que cela n’influe pour autant sur les salaires toujours inférieurs à ceux de leurs collègues masculins. Les bénéfices du régime socialiste se trouvent dans les facilités de garde, de logement, d’emploi, qui disparaissent avec la Guerre froide. Les femmes en Allemagne sont parmi les premières victimes du démantèlement du système communiste. 

Si les femmes subissent toujours des inégalités du fait de leur sexe, leur histoire se fait, s’écrit et s’expose. A signaler également le documentaire de de Callisto Mc Nulty, Insoumuses, bientôt rediffusé pour comprendre l’importance de la vidéo dans l’histoire des femmes à travers le double portrait de Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig, auteures à 4 yeux et 4 mains de nombreuses films courts dans les années 70 dont l’inventivité et la truculence nous réjouissent encore et toujours. 

par Anaïs Kien

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