Artiste autodidacte, resté longtemps chef d'entreprise dans son Anjou natal, François Morellet laisse un oeuvre prolifique qui s'étale sur plus de 70 ans, où il joue des codes, des formes et des règles, et qui ont contribué à inventer l'art minimaliste
- Kamel Mennour Galeriste
- Alexia Fabre Directrice de l’Ecole nationale supérieurre des Beaux-Arts de Paris, conservatrice en chef du patrimoine
François Morellet s'est éteint là où il est né, dans la petite ville de Cholet en Anjou. Fils d'un entrepreneur bourgeois, il découvre enfant l'Oulipo et Pierre Dac et se met à la peinture. Alors qu'il reprend l'entreprise familiale spécialisée dans la fabrication de voitures à pédales, il développe en parallèle une activité d'artiste iconoclaste.
Il fonde dans les années 60 le GRAV, le Groupe de Recherche d'art visuel, qui bouleverse le rapport aux formes et au public. Après sa dissolution, il continuer d'explorer seules les règles "absurdement logiques", faisant du néons l'un de ses matériaux de prédilections.
Très vite reconnu en Allemagne et dans les pays de l'Est, dès 1975 , année où il remporte le Grand Prix de la Biennale de Sao Paulo, il l'est un peu plus en France dans les années 90. Le Centre Georges Pompidou lui consacre deux rétrospectives, dont la dernière en 2011 et, privilège rare pour un artiste contemporain, le Louvre lui commande une oeuvre en 2010, l'Esprit d'Escalier.
Jusqu'à la fin de sa vie, il demeure à Cholet, loin du bouillonnant marché de l'art. Son galeriste Kamel Mennour et la conservatrice en chef du MAC Val Alexia Fabre regrettent déjà tous deux son esprit facétieux et son inimitable sens de l'humour.
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