Au revoir Michel Serres

Michel Serres en 2016
Michel Serres en 2016 ©Getty -  Leonardo Cendamo
Michel Serres en 2016 ©Getty - Leonardo Cendamo
Michel Serres en 2016 ©Getty - Leonardo Cendamo
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Quelques minutes du philosophe à écouter et réécouter pour se donner du courage pour l’avenir !

Samedi 1er juin, on apprenait la disparition, à 88 ans, de Michel Serres.
Depuis, les hommages pleuvent… Oeil malicieux, un nom qui évoque la montagne, accent gascon, humaniste, académicien, espiègle, ouvert à tous, érudit, voyageur, penseur des sciences, de la nature, de la violence et des nouvelles technologies, lecteur de Leibniz et de Jules Verne, auteur insatiable et infatigable de plus de 70 ouvrages, tintinophile, enfant de la guerre qui avait foi en l’avenir… Tout ou presque a été dit du philosophe. On l’a décrit, on a rappelé son parcours, son caractère et ses thèses, on l’a cité… 

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On a beaucoup insisté sur l’optimisme de Michel Serres. En 1988, comme on l’a entendu, il parlait plutôt d’un « pessimisme de construction », peut-être ne serait-il plus vraiment d’accord avec cette expression 30 ans après, peut-être aurait-il préféré parler d’optimisme, d’un « optimisme de déconstruction »… 

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Quoiqu’il en soit, si je devais ajouter quelque chose à tout ce qui a été dit sur Michel Serres, c’est qu’il était un des rares philosophes à parler d’aujourd’hui, avec lucidité et distance mais sans inquiétude ni angoisse, et sans sous-entendre que c’était mieux avant. Or, on a souvent tendance à penser qu’il n’y a qu’une alternative : critiquer le présent en souvenir d’un âge d’or ou accepter le présent et dire oui à tout naïvement. Avec Michel Serres, on aura compris qu’il y avait une troisième voie, une autre possibilité, essayons de la pratiquer plus souvent !