

29 février: le jour en plus des années bissextiles n’est pas un lundi comme les autres
De même que le temps des horloges atomiques, celui des calendriers est trop carré pour la marche réglée mais incontrôlable des planètes. Comme on sait, un jour est le temps que met la terre à faire un tour complet sur elle-même, et il lui en faut 365 pour tourner autour du soleil et retour. 365 et un quart de jour, pour être précis, d’où l’année bissextile tous les quatre ans, avec ce jour en plus. Les humains, qui ont toujours fait preuve d’une grande imagination pour ajouter du sens aux météores et à l’ordre des saisons et des jours, n’ont pas manqué de signaler cette case aléatoire et facultative du calendrier. Pour les Irlandais, en vertu d’un ancien accord scellé entre les deux saints patrons Patrick et Brigitte, ce sont les femmes qui peuvent faire leur demande en mariage ce jour-là. La coutume s’étend au Royaume-Uni grâce à une loi adoptée en 1288 en Écosse. « Si un homme avait le malheur de dire non à une femme, il devait payer une amende ou, dans certaines régions, offrir une paire de gants » pour permettre à la femme célibataire de cacher ainsi l’absence de bague de fiançailles au doigt. La coutume est restée, ne vous étonnez pas si une femme vous drague aujourd’hui même à Londres comme un vulgaire puceau. Les paysans, qu’on a beaucoup entendu ce weekend – Salon de l’agriculture oblige – mettent l’étendard en berne : les années bissextiles seraient mauvaises pour les récoltes : « En année bissextile, garde du blé pour l'an qui suit » dit un proverbe. Et en Ecosse on pense qu’un enfant né le 29 février aura la poisse ; en Grèce se marier ce jour-là porterait malheur. Ce n’est pas dans La Bougie du sapeur que j’ai glané ces infos – une publication qui paraît tous les quatre ans en année bissextile depuis 1980, hommage paradoxal au personnage de Christophe, le sapeur Camember né un 29 février, justement - mais dans Le p’tit Libé, qui répond aux questions des jeunes de 7 à 12 ans
Des idées – pour les plus jeunes – sur les œuvres d’art, on en trouve plein les pages de DADA, dont le dernier n° est consacré à Jérôme Bosch

La première revue d’art brosse un panorama de l’époque : fin du Moyen Âge, début de la Renaissance, « le monde change prodigieusement : invention de l’imprimerie, chute de l’empire romain d’Orient, découverte des Amériques, Réforme protestante, révolution dans les arts plastiques »… Et pourtant, même si Jérôme Bosch est contemporain de Léonard de Vinci ou Botticelli, il reste hanté « par des épiphanies, des crucifixions, des saints résistant à la tentation, comme Jérôme, son saint protecteur, justement »… Son imaginaire est révélateur des mentalités et des représentations médiévales, mais aussi de cette devotio moderna qui se développe dans l’Europe du Nord en opposition aux dérives du clergé et des fidèles qui s’éloignaient du modèle christique en s’enrichissant sur le dos des pauvres et en sombrant dans la débauche. On entre dans le détail de ses œuvres: galeries de monstres, visions apocalyptiques ou scène colorées de la vie quotidienne, avec ses agencements bizarres. DADA, est une revue d’art pour les 7 à 12 ans et plus, à partager en famille, traditionnelle, recomposée, mono ou homoparentale… Les numéros précédents portaient sur Andy Warhol ou sur l’art brut
Encore une semaine de vacances pour la zone C… La revue L’Alpe nous emmène sur les rives du Lac Léman
La petite méditerranée qui a inspiré tant de peintres et d’écrivains, frontière liquide et trait d’union depuis l’âge d’or du néolithique entre peuples allobroges, sequanes et helvètes. La plus belle image on la trouve chez Ramuz qui parle d’éblouissement : « On vient de quitter la lumière adoucie et terne des pays trop verts et qu’assombrissent les sapins : on est tout à coup entre deux nappes bleues dont l’une est en haut, l’autre est en bas, et en face de vous est une espèce de mur bleu, d’un bleu pâle et transparent, qui est les Alpes de Savoie. On est sur le flanc d’une immense conque dont les parois sont revêtues d’azur, et l’intérieur en est occupé par une espèce de brume blonde, dont on ne sait pas d’où elle vient, étant partout. Car ici, est-il dit, nous avons deux soleils, et c’est à l’eau qu’on doit le vin. »
Par Jacques Munier
DADA, la première revue d’art http://www.revuedada.fr/index.php
Revue L’Alpe, cultures et patrimoines de l’Europe alpine http://www.lalpe.com/
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