

Contre le CoVid-19, la 3ème dose de rappel est sûre et augmente l'immunité ; et autres actualités scientifiques.
Selon une étude parue dans « The Lancet », les 3èmes doses de rappel sont sûres et efficaces contre le CoVid-19. Ce sont les résultats de l’essai britannique COV-BOOST, une étude qui répond à la question : "Quelle est la réponse immunitaire que l’on obtient après une 3ème dose, si on a reçu en primo la vaccination, soit le vaccin à ARN Pfizer, soit le vaccin vectorisé d’AstraZeneca ?". Pour analyser l’immunogénicité, c'est-à-dire la capacité à induire une réponse immunitaire, les chercheurs ont recruté environ 3.000 personnes, de 30 à plus de 70 ans, déjà vaccinées avec deux doses, puis qui ont été randomisées (tirées au sort) pour recevoir soit un vaccin témoin soit l’un des 7 vaccins contre le CoVid-19, de technologies différentes : Moderna, Curevac, Jansen, ou ceux qui ne sont pas encore utilisés comme celui de Novavax qui utilise une protéine recombinante, ou encore celui de Valneva à virus inactivé. Alors que nous sommes aujourd’hui en pleine campagne de 3ème dose, cette étude montre qu’il n’y a pas plus d’effets indésirables et que ces boosters immunologiques sont très efficaces.
Odile Launay est infectiologue et professeure à l’Université de Paris, coordinatrice du centre de vaccinologie Cochin-Pasteur et de la plateforme COVI-REIVAC.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Odile Launay
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Pourquoi nos cerveaux consomment-ils autant d’énergie, même au repos ?
Une étude parue dans « Science Advances » vient d’élucider un mystère en neurosciences : pourquoi le cerveau humain consomme-t-il autant d’énergie, même au repos ? Notre gros cerveau d’humain est énergétiquement très coûteux. Il consomme environ 20% de l’apport énergétique du corps alors qu’il ne représente que 2% de la masse corporelle. Même au repos, cet organe reste très gourmand. La raison de ce mystère serait cachée dans nos neurones : dans les vésicules synaptiques, les terminaux pré-synaptiques des neurones qui stockent des neurotransmetteurs. Deux chercheurs américains ont mené plusieurs expériences sur les terminaisons nerveuses. Ils montrent que même dans les neurones inactifs, les vésicules synaptiques sont une source majeure de consommation d'énergie. Il y aurait, au niveau de cette membrane vésiculaire, une fuite d'énergie et un « efflux de protons ».
L’origine des abeilles à miel
Une étude parue dans la revue « Science Advances » confirme l’origine asiatique des abeilles. Une équipe internationale a fait l'analyse génomique de 251 abeilles de 18 sous-espèces collectées en Europe, en Afrique et en Asie. Il se trouve qu’ « Apis Mellifera », l’espèce la plus répandue des abeilles à miel, est apparue il y a 7 millions d’années en Asie avant de conquérir il y a environ 6 millions d'années, l’Afrique et l’Europe, où se sont ensuite formées plusieurs sous-espèces de polinisateurs.
Une exoplanète de lave et de fer
Enfin, une étude parue dans la revue « Science » décrit la découverte d’une drôle d’exoplanète. La planète GJ-367b rejoint l’étonnant bestiaire des exoplanètes aux caractéristiques étonnantes. Détectée grâce au télescope spatial TESS, à plus 30 années-lumière de nous, c’est l’une des plus petites exoplanètes jamais observées. Elle est à peine plus grande que Mars, mais c’est aussi la plus dense jamais découverte. On la décrit comme « une planète magma » avec un énorme noyau de fer. De plus, elle orbite très proche de son étoile, une naine rouge. Une année sur GJ-367b dure moins de 8h. A sa surface, les températures grimpent jusqu’à à 1.400°C, ce qui est beaucoup plus chaud que sur Mercure, et ce sont d'ailleurs des températures proches du point de fusion du fer. Comment une telle planète s’est-elle formée ? C’est un mystère.
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