Une étude sur les lymphocytes B des enfants et des adultes et autres actualités scientifiques
Selon une étude parue dans la revue Science, face au SARS-CoV2, les réponses des lymphocytes B des enfants ne sont pas les mêmes que chez les adultes. En matière de système immunitaire, nous ne sommes pas tous égaux, surtout au fil des âges. Parmi les acteurs de la défense immunitaire, on compte les lymphocytes B, des globules blancs, qui sont un peu le disque dur, la mémoire des agents pathogènes que nous avons déjà croisés. Les cellules B vont reconnaitre un antigène sur lequel ils peuvent se lier et reproduire de bons anticorps. C'est ce qu’on appelle la réponse clonale. Une équipe internationale a analysé des échantillons sanguins de 114 adultes et de 51 enfants, de 1 à 3 ans, prélevés avant la pandémie. Il se trouve que, contrairement aux adultes, le sang des enfants contient plus de cellules B capables de se lier au SARS-CoV-2. Cela signifie que la mémoire des cellules B varie selon l’âge. Selon ce papier, les rencontres antérieures à d’autres coronavirus ont permis de stimuler la mémoire immunitaire des enfants. Cette différence cellulaire entre les petits et les grands explique peut-être en partie pourquoi les enfants sont plus résistants face à ce virus.
L'apparition de la domestication des animaux en Asie centrale
Selon une étude parue dans la revue Nature Human Behavior, la domestication des animaux en Asie est plus ancienne qu’on ne le pensait. En Asie centrale, il faut partir 3.000 ans en arrière pour voir apparaitre les premiers moutons, chèvres et bovins domestiques. Une équipe internationale, dont des chercheurs du CNRS, a examiné le site archéologique Obishir V, dans le sud du Kirghizistan. Les empreintes zoologiques et l’ADN ancien des ossements montrent qu’il ne s'agit pas d’animaux sauvages mais bien d'animaux domestiques. Ce sont les premières preuves de l’utilisation du bétail en Asie centrale. La domestication des animaux remonte à au moins 8.000 ans, ce qui fait de cette région l'une des plus anciennes zones d’élevage au monde.
Orion : le signal de fin de vie des axones
Une étude parue dans Nature Communications éclaire le processus de fin de vie des axones, du moins chez la drosophile. Les axones constituent les prolongements des neurones. Lors du remodelage neuronal (nécessaire à la survie du système nerveux), les vieux axones sont éliminés pour permettre la repousse de nouveaux axones. Une équipe internationale a découvert, sur un modèle de mouche, que les vieux axones produisent un signal neuronal. Ce signal, baptisé Orion, attire les astrocytes, des cellules gliales chargées de protéger les tissus nerveux et d'engloutir les vieux axones. Cette découverte peut avoir des implications pour la recherche sur les maladies neurodégénératives.
La jalousie des chiens
Enfin, selon une étude parue dans la revue Psychological Science, les chiens ressentent eux aussi de la jalousie. Ah... L’amour d’un chien pour son maitre… Des chercheurs australiens ont mené une expérience avec 18 chiens et leurs propriétaires. Les chiens, qui étaient attachés à une laisse, ont regardé des vidéos de leur maitre en train de caresser soit un objet soit un autre chien. Face à ce spectacle, les chiens ont montré un comportement jaloux : le dynamomètre de la laisse a montré qu’ils tiraient dessus très fortement. Chez les enfants jaloux, on observe des comportements similaires pour perturber l'interaction de leur mère avec un rival. Même lorsque le chien rival était caché à l’écran, les chiens réagissaient vivement, ce qui signifie qu’ils ont aussi la capacité mentale de se représenter une situation qui les rend jaloux.
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