CoVid-19 : quelles sont les données dont le gouvernement dispose pour prendre ses décisions ?

Le ministre français de la Santé, Olivier Veran, s'adresse aux représentants des médias lors d'une conférence de presse sur la situation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) en France, au ministère de la Santé à Paris, le 23 septembre 202
Le ministre français de la Santé, Olivier Veran, s'adresse aux représentants des médias lors d'une conférence de presse sur la situation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) en France, au ministère de la Santé à Paris, le 23 septembre 202 ©AFP - Eliot BLONDET/  POOL
Le ministre français de la Santé, Olivier Veran, s'adresse aux représentants des médias lors d'une conférence de presse sur la situation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) en France, au ministère de la Santé à Paris, le 23 septembre 202 ©AFP - Eliot BLONDET/ POOL
Le ministre français de la Santé, Olivier Veran, s'adresse aux représentants des médias lors d'une conférence de presse sur la situation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) en France, au ministère de la Santé à Paris, le 23 septembre 202 ©AFP - Eliot BLONDET/ POOL
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Un Journal des sciences spécial pour cette journée spéciale sur France Culture avec « Ce que le CoVid a fait à la Science » ; et autres actualités scientifiques.

Quelles sont les données dont dispose le gouvernement pour prendre ses décisions ? Entre les données du Système d'Informations de dépistage, celles de Santé Publique France, des Bulletins EPIDEMIOLOGIQUE : il y a moult indicateurs utilisables. Pour y voir un peu plus clair, au niveau épidémiologique, il y a deux types d’indicateurs : 

  • l’incidence : c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas par unité de temps.
  • la prévalence : c’est à dire le nombre de cas à un moment donné.

Par exemple, si on regarde du coté de la réanimation, l’incidence va correspondre au nombre de nouveaux patients admis sur un jour ou sur une semaine ; quant à la prévalence, cela va être le nombre de personnes actuellement en réanimation.  Avec l’incidence, on peut mesurer la vitesse de l’épidémie. La prévalence nous renseigne plutôt sur l’état actuel de l’épidémie : c’est l’indicateur clé pour estimer la saturation du système hospitalier. 

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Eclairage avec Samuel Alizon est directeur de recherche au CNRS à Montpellier en biologie de l’évolution et en épidémiologie. 

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Samuel alizon

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Ces indicateurs sont à la fois observés à l’échelle régionale, départementale et métropolitaine. C’est sur ces indicateurs que l’exécutif se base, mais aussi sur certains seuils à ne pas dépasser : par exemple, lorsque le taux d’occupation des lits en réanimation dépasse les 30 % sur une région. Reste à savoir quels chiffres motivent les décision politiques.

Bruno Lima, professeur de virologie au CHU de Lyon, est membre du conseil scientifique. 

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Bruno lima

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Le prix Nobel de chimie 2020

Deux femmes sont lauréates du prix Nobel de chimie 2020 : l’américaine Jennifer Doudna et la française Emmanuelle Charpentier. Pour la première fois, c’est une équipe entièrement féminine qui gagne le Nobel ! Jusqu‘à aujourd’hui, seules cinq femmes ont reçu ce prix depuis 1901. Les deux généticiennes sont les pionnières de la méthode des « ciseaux moléculaires », dite de Crispr-Cas9. Cette technique permet d’identifier un morceau d'ADN spécifique dans une cellule et de modifier cet ADN. Avec cette technologie, nous avons fait un bon de géant en médecine génétique. Cet outil reste largement utilisé pour la recherche de nouveaux médicaments. Nous y reviendrons plus longuement dans le journal des sciences de demain.

La Méthode scientifique
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Le tabac altère aussi le placenta des anciennes fumeuses

Selon une étude parue aujourd’hui dans BMC medecine : le tabac altère le placenta des femmes, même lorsqu’elles arrêtent de fumer 3 mois avant leur grossesse. On connaît les conséquences du tabac sur les femmes enceintes. Une équipe Inserm révèle ses effets en amont, sur le placenta des anciennes fumeuses. Les chercheurs ont analysé du placenta et du sang de cordon ombilical de plus de 500 femmes, après leur accouchement. Elles ont été classées en 3 groupes : les non-fumeuses, les ex-fumeuses qui ont arrêté dans les 3 mois avant de tomber enceinte, et les fumeuses. Pour les fumeuses, 178 régions du génome montrent des altérations de la méthylation de l’ADN, autrement dit ce qui peut provoquer des changements dans l’expression des gènes. Pour les anciennes fumeuses, ces altérations sont moins nombreuses, on en compte 26, mais elles sont situées sur des gènes qui peuvent tenir un rôle important dans le développement du fœtus. 

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