De nouvelles données sur l’immunité après une infection au SARS-CoV-2 et autres actualités scientifiques.
Selon une étude parue mardi dans la revue Science Immunology, l'immunité à la CoVid-19 dure au moins 8 mois. Des chercheurs australiens ont analysé des échantillons de sang prélevés sur 25 patients positifs au SARS-CoV-2. Ces échantillons ont été comparés à un groupe contrôle en bonne santé. Les chercheurs ont ensuite introduit des morceaux de virus, pour voir comment le sang réagissait. Dans le système immunitaire, ce sont les lymphocytes T et les lymphocytes B mémoires - qui font partie des globules blancs - qui permettent une mémoire immunitaire de longue durée. Cette étude montre que même 8 mois après un première infection, les lymphocytes B à mémoires se souviennent du virus et produisent rapidement des anticorps protecteurs. De plus, les chercheurs montrent que ces cellules reconnaissaient l'un des deux composants du SARS-CoV-2 : les protéines de pointe et de nucléocapside. Il est encore trop tôt pour dire combien de temps l’immunité spécifique peut durer, mais ces résultats constituent un réel espoir pour une protection à long terme des vaccins.
SARS-Cov-2 : le variant d'Afrique du Sud détecté en Angleterre
L’Angleterre a confirmé avoir identifié deux cas de variant de SARS-CoV-2 liés à l'Afrique du Sud, car l’autre variant qui inquiète, c’est bien celui découvert en Afrique du Sud. La semaine dernière, le ministre de la santé du pays avait déclaré que cette souche était plus contagieuse et qu’elle touchait aussi les jeunes. Hier, le ministre britannique a annoncé que deux cas de ce variant ont été identifiés en Angleterre, et qu'il serait plus contagieux que l’autre variant anglais qui inquiète déjà. Est-ce un effet statistique ? Pour le moment, ce variant est toujours en cours d’analyse. Là encore, de nombreux experts pensent que ces mutations n’empêcheront pas les vaccins d’agir. Des mesures plus strictes seront prise dès demain au Royaume-Uni.
Une bactérie intestinale probiotique pour lutter l'obésité ?
Une étude parue dans eBioMedicine décrit la découverte d’un microbiote intestinal qui pourrait aider à lutter contre l’obésité, une des maladies chroniques les plus répandues au monde. Les traitements sont limités et peu efficaces. Ces chercheurs irlandais ont découvert une nouvelle souche de bifidobactérie longum aux effets probiotiques. Elle a été baptisée APC 1 472. Cette souche a été testée sur des souris, puis chez des personnes en surpoids et en bonne santé. Les chercheurs ont observé des effets bénéfiques significatifs sur leur métabolisme. Elle aiderait a réduire leur glycémie à jeun et a normaliser les niveaux qui stimulent la faim et le stress : la ghréline et le cortisol. Voici une preuve de plus des liens étroits entre microbiome, maladies métaboliques et santé mentale.
De la violence gratuite chez les poulpes ?
Enfin, selon une étude parue dans la revue Ecology, des poulpes ont été surpris en train de frapper des poissons. De la violence gratuite chez les céphalopodes ? Peut-être. Une équipe portugaise a analysé des vidéos de poulpes en train de frapper des poissons avec leurs tentacules, comme des baffes, lesquelles surviennent dans un contexte particulier : lors de la chasse. On sait que des poulpes et certaines espèces de poissons collaborent pour chasser ensemble des proies. Le poulpe peut donc gifler un poisson pour des raisons pratiques : pour récupérer une proie. Toutefois, les vidéos montrent aussi des poulpes qui frappent au hasard les poissons, sans aucune raison apparente. Nous avons décidément beaucoup à apprendre de la complexité des relations inter-espèces, et de l’intelligence du poulpe.
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