Jamais de l’ADN aussi ancien n’avait été séquencé et autres actualités scientifiques
Selon une étude parue hier dans la revue Nature, de l’ADN de mammouth a été séquencé, un ADN vieux de plus d'un million d'années. C’est la première fois que l’on parvient à séquencer de l’ADN si ancien. Il appartient à 3 mammouths - un mammouth laineux et deux mammouth des steppes - qui vivaient il y a environ 1,2 million d'années ; dans ce qui est aujourd’hui la Sibérie. 1,2 million d'années, c’est bien plus vieux que le précédent record d'ADN ancien, celui d’un cheval de 700.000 ans. Une équipe internationale de généticiens a récupéré et séquencé l'ADN à l’intérieur de l’émail des dents ; préservé grâce aux températures froides du pergélisol. Et les analyses génétiques étonnent les chercheurs : d’un part, à cette époque en Sibérie, il n’y a pas eu qu’une seule espèce de mammouth des steppes, mais deux lignées génétiques différentes. Et d’autre part, on pensait que les mammouths laineux avaient développé des pelages épais pour s’adapter au climat froid. En réalité, les gènes associés à la thermorégulation et à la croissance des poils sont déjà présents dans les génomes des premiers mammouths.
Homo Sapiens n’a plus le monopole de la méthode Levallois
Selon étude parue dans Scientific Reports, les Homos Sapiens et les Néandertaliens ont utilisé les mêmes technologies. Jusqu’à présent, on pensait qu’une technologie, la méthode de taille de pierre dite la méthode Levallois - avait été exclusivement utilisé par les Homos Sapiens. On la considère même comme le marqueur d’une humanité moderne. Une équipe européenne a analysé un ensemble d’outils de pierre associé à une molaire, qui proviennent de la grotte de Shukbah en Palestine. La dent fossilisée appartient en réalité à un jeune Néandertalien. C’est la première preuve directe d'une présence néandertalienne dans cette région et de l’usage de cette technologie. On ne sait pas encore si les Néandertaliens ont eux-mêmes fabriqué ces outils. Néanmoins, Homo Sapiens n’a plus le monopole de la méthode Levallois.
Des chiens bleus contaminés
En Russie, des chiens errants au pelage bleu ont été découverts près d’une usine chimique abandonnée. Vous avez peut-être vu ces images virales sur les réseaux sociaux de 7 chiens bleu fluo dans la neige. Elles ont été prises dans l’une des villes les plus polluées au monde, à Dzerjinsk, à l'est de Moscou. Ce n’est pas un canular. Des prélèvements de poils sont en cours d’analyse, mais il semblerait que ces chiens ait été exposés aux produits chimiques de cette usine : du sulfate de cuivre utilisé pour fabriquer du plexiglas. Ce n’est pas la première fois que l’on voit ce phénomène. En 2017, la ville de Mumbai en Inde, avait également vu 11 chiens bleus, près d’une rivière, où un industriel y déversait des colorants.
Une espèce de poisson communiquerait à l’aide de champs électriques
Selon une prépublication parue sur le site de bioRxiv, une espèce de poisson électrique utilise des champs électriques pour communiquer ensemble. Une équipe allemande a étudié en Colombie, puis dans des expériences en laboratoire, des poissons "couteaux" (des Apteronotus), une espèce qui produit continuellement de faibles champs électriques. Les chercheurs ont enregistré leurs comportements grâce à des caméras infrarouges et ont analysé leurs décharges électriques à l'aide d'électrodes placées dans leur bassin. Ils ont découvert que ces poissons utilisent ces champs électriques pour rechercher de la nourriture, mais aussi pour communiquer ensemble. Ces signaux leur permettraient de maintenir une hiérarchie au sein du groupe, notamment pour accéder à la nourriture. Les auteurs de ce papier parlent d’une « organisation sociale étonnamment sophistiquée ».
Suivre l’atterrissage de Perseverance en direct
Le rover Perseverance de la NASA atterrit ce soir sur Mars. Vous pouvez suivre cet atterrissage à haut risque en direct ce soir. Le CNES et le CNRS organise une soirée spéciale à partir de 19h45, un live prévue sur Twitch et YouTube, Dailymotion et Facebook. L’Observatoire de Paris, et la Cité des sciences et de l’industrie, organisent aussi une transmission en direct. L’atterrissage du rover et du drone hélicoptère sont prévus à 21h précises.
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