De l'eau liquide sur l'exoplanète K2-18B ? Pas si vite !

Vue d'artiste de l'étoile autour de laquelle gravite K2-18B
Vue d'artiste de l'étoile autour de laquelle gravite K2-18B - ESA/Hubble - Maxppp
Vue d'artiste de l'étoile autour de laquelle gravite K2-18B - ESA/Hubble - Maxppp
Vue d'artiste de l'étoile autour de laquelle gravite K2-18B - ESA/Hubble - Maxppp
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La détection de vapeur d'eau dans l'atmosphère de l'exoplanète K2-18B et autres actualités scientifiques.

Revenons sur les deux études parues hier dans Nature Astronomy et dans l’ Astronomical Journal, et sur la détection de vapeur d’eau dans l’atmosphère de l’expolanète K2-18B. La découverte est importante mais voilà aussi un bel exemple de ce qu’est une course à la publication entre deux équipes. Ces deux travaux sont basés sur les observations du télescope Spatiale Hubble de cette explonanète découverte par le télescope spatial Kepler. On l’appelle à tort une « super-Terre » car elle ne ressemble pas vraiment à la Terre : il s'agit d'une planète de type intermédiaire - entre Uranus et Neptune - elle a sûrement un corps rocheux important mais aussi une grosse enveloppe de gaz. Par méthode de spectroscopie, les deux analyses sont d’accord sur la détection de vapeur d’eau dans l’atmosphère. Mais l’équipe montréalaise -celle de l’Astronomical Journal- s’apprêtait à publier en premier cette découverte, avant d'être devancée par l’équipe anglaise - celle de Nature, et elle a probablement précipité ses conclusions. Elle conclut que cette détection de vapeur d’eau implique la présence de nuage d’eau liquide, voir même, de liquide à la surface. 

Interview avec Franck Selsis, directeur de recherche CNRS au laboratoire d’astrophysique de Bordeaux.  Pour lui, il s'agit d'une erreur de calcul assez fréquente : une confusion entre pression totale et pression partielle.

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Revue de presse internationale
5 min

En bref

  • 11 milliards d’êtres humains en 2100

En 2100, il y aura 11 milliards d’êtres humains sur Terre selon un rapport publié hier par l’Institut National d’Etudes Démographiques. Aujourd’hui nous sommes 7,7 milliards et en 2050, nous serons 10 milliards. La croissance démographique, aujourd’hui de 1,1%, va continuer de ralentir, pour stagner autours 11 milliards d’êtres humains dit l’étude. Le taux de fécondité baisse. Partout dans le monde on fait deux fois moins d’enfants qu’il y a 60 ans. Selon le papier, suite au boom démographique en Afrique, un tiers de la population mondiale devrait venir du continent africain. Et l’Inde devrait-être le pays le plus peuplé au monde. 

  • La détection de gigantesques bulles radio au cœur de notre galaxie

La revue Nature dévoile aujourd’hui la détection de gigantesque bulles radio près du trou noir central de notre Voie lactée. Ce sont des observations faites grâce au récent observatoire sud-africain MeerKat, sensible au rayonnement synchrotron. Pour les visualiser, ces bulles radio sont en forme de sablier et sont plus brillantes sur leurs bords. Elles s’étendent sur 1 400 années-lumières au-dessus et en dessous de Sagittarius A*.  Ce sont les signes d’une forte activité énergétique dans son environnement mais on ne comprend pas bien l’origine du phénomène. Parmi les hypothèses, ces bulles radio seraient le résultat d’une explosion d’énergie proche du trou noir. 

  • Comprendre les sidérophores pour élaborer de nouveaux traitements

Dans la revue Nature Communications, une étude éclaire le fonctionnement d’une protéine et ouvre la voie à la conception de nouveaux antibiotiques. Les bactéries utilisent de petites molécules appelées sidérophores pour piéger le fer. Une équipe internationale a détaillées les mécanismes des sidérophores chez une bactérie. En comprenant son fonctionnement, les chercheurs peuvent à présent envisager la conception de vecteurs mimant ces procédés. Avec une stratégie de « Cheval de Troie », de tels vecteurs pourraient introduire de façon efficace des antibiotiques dans des bactéries résistantes aux actuels traitements.