Un océan liquide sous la surface gelée de Pluton ?
Selon une nouvelle théorie, il y aurait un océan liquide sous la surface gelée de Pluton, des biologistes marins ont découvert l’existence d’un "super corail" à Hawaï, une expérience met en lumière l'intelligence des corbeaux et autres actualités scientifiques de la semaine. *
Un océan liquide sous la surface gelée de Pluton Selon une étude parue dans Nature Geoscience : il y aurait un océan liquide sous la surface gelée de Pluton. Dès qu’on parle d’eau liquide, il y a toujours une grande excitation. Ici, ce n’est qu’une étude théorique réalisée grâce aux données collectées par la sonde New Horizons. En 2015, la sonde de la NASA avait survolé la planète naine la plus éloignée de notre système solaire. Géologiquement, on supposait déjà que la structure en couche de Pluton pouvait contenir une couche liquide. Sur la plaine de Sputnik - une plaine très lisse de glace d’azote - on voit des cellules de convections : il y a de la glace d’azote qui, en quelques sorte, bouillonne. Pour expliquer ce phénomène, les astrophysiciens japonais ont retracé l’évolution thermique et structurelle de la planète naine. Les simulations nous disent qu’il peut y avoir une couche liquide sous certaines conditions. Il faut préciser que le jour, la température à la surface est de – 220° degrés. Une question donc : pourquoi cet océan – s’il existe - ne serait-il pas gelé ? Réponse avec Alain Doressoundiram - astrophysicien à l’Observatoire de Paris. Un "super corail" capable de résister au blanchissement A Hawaï, les biologistes marins ont découvert l’existence d’un "super corail" capable de résister au blanchissement. Le blanchissement, c’est lorsque les coraux dépérissent lorsque l’eau devient trop chaude ou trop acide. Ces "supers coraux" viennent de la baie de Kané'ohé à Hawaï. Il faut savoir que ce récif corallien a été dévasté dans les années 30 jusque dans les années 70, qu’il était presque sur le point de disparaître. Hawaï rejetait ses eaux usagées dans cette baie. A partir du moment où la pollution a cessé, au cours des vingt dernières années, les coraux se sont développés de façon très rapide. Le récif a récupéré 50 à 90% de sa superficie. Pour comprendre cette évolution, les biologistes d’Hawaï ont donc mené une expérience en aquarium avec trois espèces coralliennes, provenant de deux zones distinctes. Pendant trois mois, ils les ont exposées à des PH différents et à des températures élevées. Ils ont constaté que cette espèce de corail était particulièrement tolérante au stress thermique. Les résultats sont de cette expérience sont publiés dans _PNAS. _ Entretien avec Aline Tribollet, chargé de recherche à l’IRD, l’Institut de Recherche pour le développement. Pour elle, cette étude pose de nouvelles questions sur la capacité des coraux à s’adapter.
L'intelligence émotionnelle des corbeaux Une nouvelle étude parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences revient sur l’intelligence des corbeaux : ils seraient sensibles aux émotions négatives de leurs comparses. On sait que chez les mammifères, il y a une contagion émotionnelle, que les animaux peuvent être affectés par l’émotion d’un autre. Mais chez les oiseaux, c’est moins évident à prouver. Il est déjà difficile de lire leurs émotions, puisqu'ils n'ont pas de mimique faciale par exemple. Pour la première fois, des chercheurs ont essayé de voir si un état de déception ou de frustration manifeste chez un corbeau était perçu chez un autre, un observateur, et si cela l’influençait. Ils ont fait une expérience : un corbeau, sous le regard d’un autre, devait choisir entre des boîtes dans lesquelles étaient cachées soit de la bonne nourriture soit des carottes, un aliment qu’ils détestent. L’expérience a montré que le corbeau-observateur perçoit l’hésitation et la frustration de son compère et surtout, qu’il reproduit ensuite son comportement lorsqu'il doit faire un choix. Il met par exemple plus de temps à s'approcher de la boîte décevante. On ne peut pas tout à fait parler
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