Découverte du plus ancien catalogue d'étoiles de l'histoire

On connaissait le catalogue d’étoiles de Ptolémée, astronome et précurseur de la géographie. C’est un ouvrage du IIe siècle de notre ère, recensant des coordonnées d’étoiles visibles. Mais il existe des travaux plus anciens, un catalogue également, dont l’auteur est Hipparque, astronome grec du IIe siècle avant notre ère, soit 400 ans avant Ptolémée.

Ce catalogue est activement recherché, car nous ne disposions d’aucun fragment, aucun exemplaire du texte, seulement de références à ses travaux. Ptolémée a d'ailleurs été accusé de lui avoir volé ses données. Mais sans preuves matérielles, de nombreux chercheurs doutaient même de l’existence de ce catalogue.

Mais ce sont bien des fragments de CE catalogue d’étoiles, celui d’Hipparque, qui viennent d’être découverts. Ils ont été identifiés dans le Codex Climaci Rescriptus, un manuscrit du Nouveau Testament constitué de palimpsestes, c’est-à-dire de parchemins effacés puis réutilisés.

Pour pouvoir révéler les pages astronomiques situées en dessous, les chercheurs ont utilisé de l’imagerie multispectrale, une technique non invasive qui consiste à prendre des photographies dans différentes longueurs d’ondes pour reconstituer les écrits originels.

Entretien avec Victor Gysembergh, chercheur CNRS au Centre Léon Robin et auteur principal de l’étude

Certains oiseaux tapent sur les arbres comme s’ils chantaient

C’est ce que révèle cette étude conduite sur des pics, ces oiseaux qui tapent le bois. On sait que ce tambourinage leur sert à se nourrir en faisant sortir les insectes xylophages et leurs larves, à se reproduire, car les cavités creusées dans les arbres leur permettent de pondre et pour finir, cela leur sert aussi à communiquer.

Des chercheurs américains ont voulu comparer les régions cérébrales utilisées par cette capacité à celles des piaillements chez les oiseaux chanteurs comme les passereaux, les perroquets et les Colibris. Chez ces trois espèces, ce chant n'est pas inné, c’est un apprentissage.

Et il s’avère que les piqueurs ont des amas de neurones situés au même endroit que dans le cerveau des chanteurs. Aussi, les mêmes gènes s’activent. Taper sur le bois active donc les mêmes zones que le chant. Et surtout, ces gènes ne s’activent pas quand les oiseaux piqueurs chantent ! Cela suggère que ce comportement de tambourinage est devenu un langage à part entière.

Des chercheurs ont estimé la proportion d'énergie et de matière noire contenues dans l’Univers

Matière et énergie noire n’ont jamais été détectées mais ils constituent des fondements du modèle standard en cosmologie. Sans matière noire, impossible de comprendre comment des galaxies qui tournent si rapidement peuvent rester cohésives. Et sans énergie noire, impossible de construire une théorie expliquant que l’expansion de notre univers est en accélération. En somme, il s’agit de théories, les meilleures dont nous disposons pour rendre compte de nos observations.

Et même sans les détecter, on peut estimer leurs proportions. Pour cela, des chercheurs ont analysé plus de 1 500 explosions stellaires, appelées supernovæ, qui sont des explosions extrêmement énergétiques. Grâce à l’étude de leur luminosité, les scientifiques estiment que 66,2 % de l’Univers se manifestent sous la forme d’énergie noire, et que les 33,8 % restants sous forme de matière standard et de matière noire. Il s’agit d'une estimation cohérente avec les précédentes qui est la plus précise jamais obtenue.

Une éclipse partielle du Soleil visible depuis la France en fin de matinée : comment l’observer ?

Surtout pas directement avec ses yeux, ni avec des lunettes de soleil. Regarder une éclipse, même partielle, peut provoquer des dégâts irréversibles à la rétine (précision : L'éclipse n'est dangereuse en soi. Les dégâts sont provoqués par le fait de regarder le soleil sans protection.) Alors deux solutions s’offrent à vous, soit trouver des lunettes adaptées, mais pas celles de l'éclipse de 1999, soit regarder l’éclipse dos au soleil. Pour cela, il faut s'équiper de deux feuilles de papier. Une première percée par un petit trou, comme sur une épingle. C’est celle-ci qui verra le soleil. Et ensuite, il faudra positionner une seconde feuille, derrière la première, sur laquelle le soleil va se projeter par le petit trou d’épingle. Vous verrez donc une miniature du soleil, qui se fera ronger petit à petit par la Lune.

Sachez que vous pouvez remplacer la première feuille trouée par une écumoire, en étant toujours dos au soleil. Vous verrez alors plein de petits soleils, mais il est peu probable que vous soyez équipés en permanence d’une écumoire.

Merci à Victor Gysembergh pour ses précieuses explications

Pour aller plus loin

L'étude sur le catalogue d'étoiles d'Hipparque (Journal for the History of Astronomy)

Découverte d’extraits d’un catalogue astronomique perdu (CNRS)

L’étude sur les pics (Plos One)

Les pics tapent les arbres comme d’autres oiseaux chantent (Par Nathaniel Hezrberg, Le Monde)

L’étude sur la quantification de la matière et énergie noire (The Astrophysical Journal, en anglais)

Dark Matter Day : qu'est-ce que la matière noire et l'énergie noire ? (Sciences et Avenir)

Matière et énergie noires : l'estimation la plus précise jamais obtenue (Sciences et Avenir)

Des chercheurs livrent l’estimation la plus précise à ce jour de la quantité d’énergie noire dans l’Univers (Trust My Science)

Suivre en direct l'éclipse partielle du soleil (Observatoire de Paris)