Infertilité masculine : de nouveaux gènes candidats

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? ©Getty - SEBASTIAN KAULITZKI/SCIENCE PHOTO LIBRARY
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La découverte de nouvelles mutations génétiques impliquées dans l’infertilité masculine, et autres actualités scientifiques.

Dans une étude parue dans la revue "Nature Communications", on apprend la découverte de nouvelles causes génétiques de l’infertilité masculine. On estime que 7% des hommes serait touchés par des problèmes d'infertilité. Dans les couples hétérosexuels, ces problèmes seraient dus à l'homme dans 50% des cas. Jusqu’à présent, la recherche s’est surtout concentrée sur des causes génétiques héréditaires, où les deux parents sont porteurs de mutations génétiques.

Cette équipe britannique a cherché à explorer différemment les fondements génétiques de ce trouble. Les chercheurs ont analysé l'ADN d'une cohorte mondiale de 185 hommes infertiles et de leurs parents. Ils ont identifié 145 nouvelles mutations, dont 29 qui semblent affecter des gènes directement impliqués dans la spermatogenèse, le processus lié au développement des spermatozoïdes. Elles seraient le résultat de mutations de novo, qui se produisent dans les cellules sexuelles et bien qu’elles n’aient jamais été observées chez les parents. Ces résultats fournissent des preuves du rôle des mutations de novo dans l'infertilité masculine sévère et indiquent de nouveaux gènes candidats.

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Vaccination et infection : les clés de la super immunité

Une étude parue dans "Science Immunology" décrit comment devenir super-immunisé contre le CoVid-19. On parle aussi de « super immunité », ou quand les anticorps sont particulièrement puissants pour combattre un virus. On sait que l'infection naturelle génère à elle seule une réponse immunitaire, différente de celle induite par la vaccination. Une équipe américaine a analysé les sérums sanguins pour comparer les taux d’anticorps chez des patients vaccinés puis infectés, et inversement. Il se trouve qu’une combinaison de vaccination et d'infection offre une protection immunitaire plus robuste que celle d'une simple vaccination. Infecté puis vacciné, ou vacciné puis infecté : il n’y a pas de différence. En effet, les taux d’anticorps sont plus élevés et dix fois plus puissants. Néanmoins, cette étude a été réalisée avant la propagation d'Omicron. On ne sait donc pas encore si ces conclusions peuvent s’appliquer à ce variant.

La détection d’un trou noir intermédiaire

Une étude parue dans "The Astrophysical Journal" décrit la détection d’un trou noir "intermédiaire", un objet céleste extrêmement rare puisque la plupart des trous noirs que nous avons observé sont soit de taille stellaire, jusqu'à quelques dizaines de fois la masse du Soleil, soit supermassifs, avec des milliards de masses stellaires. Entre les deux, il y a donc le trou noir intermédiaire, que l’on considère comme un chainon manquant. Une équipe internationale a découvert dans la galaxie d'Andromède, au cœur d’un amas d’étoiles B 023-G.078, un trou noir de 100.000 fois la masse du Soleil. Avec cette détection, on espère mieux comprendre l’évolution des galaxies et surtout comprendre comment les trous noirs deviennent supermassifs.

La Méthode scientifique
58 min

Un exceptionnel site paléolithique dans le Massif Central

Enfin, une étude parue dans la revue Geological Magazine décrit la découverte d’un vivier de fossiles du Jurassique en Lozère. Après 20 ans de fouilles dans les sous-sols du Causse Méjean dans le Massif Central, les chercheurs présentent ici un riche inventaire de la faune et de la flore datant de la fin du Jurassique, avec des fossiles vieux de de 150 millions d'années extrêmement bien conservés : des algues, des conifères, des mollusques, des crustacés, des céphalopodes mais aussi des poissons. Près de 200 spécimens ont ainsi été extraits du calcaire et offrent un aperçu du riche écosystème de l’époque, un écosystème de "lagune tropicale" dans le Massif Central. L’association paléontologique des hauts plateaux du Languedoc prolonge de deux ans les fouilles dans l’espoir de débusquer des restes de dinosaures.

L'équipe