Le robot de la Nasa a réussi le premier vol motorisé sur une autre planète et autres actualités scientifiques
Décollage et atterrissage réussis de l’hélicoptère Ingenuity sur Mars. Ce premier vol d’essai s’est tenu ce matin, dans le cadre de la mission Perseverance de la NASA. Il n’a duré que 40 secondes mais il entre dans l’histoire car il s’agit du premier vol d’un engin motorisé sur une autre planète. Ce petit robot à énergie solaire a atteint 3 mètres d’altitude pour un vol stationnaire stable de 30 secondes. Ce vol était autonome, autrement dit il n’était pas piloté à distance avec un joystick. C’est un réel exploit technique car la gravité de Mars est nettement inférieure à celle de notre planète et son atmosphère est extrêmement fine, beaucoup moins dense que sur Terre. Cela signifie qu’il a fallu beaucoup de puissance pour les deux pales de rotor du robot. Cinq autres décollages sont attendus et le prochain est prévu dans 4 jours. Le but sera d’atteindre les 5 mètres d’altitude et de tenter des déplacements latéraux. Il n’y a pas d’instrument scientifique à bord. L’objectif est "simplement" de prouver qu’il peut voler. Toutefois, on y trouve un morceau de tissus qui provient des ailes de l’avion Wright Flyer de 1903, en hommage au premier vol terrestre il y a 117 ans.
CoVid-19 : l'Angleterre lance une enquête sur le variant indien
Découvert en octobre, le variant anglais (baptisé B.1.617) est aussi surnommé le « double mutant ». On compte quinze mutations d’acides aminés dont deux mutations spécifiques sur la protéine de pointe : la mutation L452R (également présente chez le variant californien) et la mutation E484Q (similaire à celle observée sur les variants sud-africain et brésilien). Difficile de dire si l’émergence de ce variant est liée à la hausse des contaminations en Inde. Pour le moment, les données sont maigres, mais on sait que ce variant est présent en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Singapour, aux Etats-Unis et en Namibie. Il n’est pas encore classé comme "variant préoccupant", mais le Public Health England vient de lancer une enquête approfondie.
CoVid-19 : une nouvelle vague de pollution plastique qui menace la vie animale
Selon une étude parue dans la revue Animal Biology, les effets des déchets du CoVid-19 sur la vie animale sont dévastateurs. Entre les masques à usage unique et les gants jetables en latex : la production de plastique a explosé depuis le début de la pandémie. On estime que 129 milliards de masques et 65 milliards de gants sont ainsi utilisés chaque mois dans le monde. Selon des scientifiques du Pays-Bas, cette nouvelle vague de déchet représente une menace pour la vie animale. Le plastique peut être fatal pour un grand nombre d’animaux qui les ingèrent ou qui se retrouvent piégés avec. Ces chercheurs ont lancé la base de référencement covidlitter.com pour collecter et mesurer l'étendue de cette pollution.
Les particules microplastiques ont intégré les cycles réguliers de l'atmosphère
Selon une étude parue aujourd’hui dans PNAS, les particules microplastiques ont intégré les cycles réguliers de l'atmosphère et se déplacent comme de l'oxygène ou de l'eau. Une équipe américaine a construit un modèle de pollution plastique atmosphérique. Entre 2017 et 2019, les chercheurs ont collecté des échantillons de l'atmosphère dans l'ouest des États-Unis. Selon eux, chaque année, environ 22.000 tonnes de microplastiques sont déposées aux États-Unis. Une fois dans l’atmosphère, ces particules pourraient rester en suspension pendant 6 jours, ce qui est assez pour traverser un continent. Portée par le vent, la pollution microplastique se répand partout, y compris dans des endroits reculés.
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