La planète Mars n'est pas devenue brutalement un désert aride, le génome des premiers Homo Sapiens apporte un nouvel éclairage sur leurs relations avec les Néandertaliens ; et autres actualités scientifiques de la semaine.
L'étonnante transition climatique martienne
Selon une étude parue hier dans la revue Geology, la planète Mars n’est pas brutalement devenue le désert aride que l’on connait. On pensait que Mars s’était asséchée progressivement, au fur et à mesure que la planète perdait son atmosphère. Cette étude montre que la transition climatique martienne fut beaucoup plus complexe. Une équipe internationale (dont des chercheurs du CNRS) a analysé les images haute résolution du rover Curiosity et de son instrument, le ChemCam. Ces images montrent en détail l’histoire géologique du Mont Sharp au centre du cratère Gale. Cette montagne de 6 kilomètres de haut est un peu un millefeuille de couches sédimentaires avec au somment, les couches horizontales les plus jeunes. Dans le fond, les roches plus anciennes montrent qu’elles se sont formées dans l’ancien lac du cratère Gale. Au-dessus, on distingue des roches typiques des environnements désertiques et des dunes. Au-dessus encore, on retrouve des roches friables qui se sont formées dans conditions plus humides, pour enfin revenir à des conditions sèches. Mars a donc alterné plusieurs fois des épisodes climatiques humides et secs avant de devenir, il y a environ 3 milliards d’années, complétement aride.
Des croisements entre Néandertaliens et Homo Sapiens plus courants que prévu
Selon une étude parue dans la revue Nature, les Homo sapiens et les Néandertaliens se sont croisés beaucoup plus tôt qu’on ne le pensait. Une équipe internationale a séquencé l'ADN des plus anciens fossiles d’humains modernes d’Europe. Cet ADN provient de trois crânes de la grotte Bacho Kiro, en Bulgarie : trois individus qui vivaient là entre il y a 46.000 et 42.500 ans, une époque où les Néandertaliens n’avaient pas encore disparu. On estime qu’Homo sapiens s’est établi en Europe il y a 45.000 ans tandis que les Néandertaliens étaient déjà là depuis 200.000 ans. Le génome de nos ancêtres apporte un nouvel éclairage sur les premiers Européens et sur leurs relations avec les Néandertaliens. Ces trois Homo sapiens possèdent 3 à 3,8% d'ADN néandertalien. Il s'agit là de grandes étendues d’ADN, ce qui montre que ces individus avaient des ancêtres néandertaliens assez récents, remontant à environ cinq à sept générations dans leur arbre généalogique. L’entrée de gènes néandertaliens dans la lignée humaine moderne est donc plus ancienne qu’on ne le pensait. Ces résultats suggèrent aussi que les accouplements entre Néandertaliens et Homo sapiens ont été beaucoup plus courants que nous ne le pensions.
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