L'extinction des Néandertaliens est plus vieille qu'on ne le pensait

Selon une étude parue hier dans la revue PNAS, les Néandertaliens ont disparu bien plus tôt qu’on ne le pensait. En paléoanthropologie, la question de la disparition des Néandertaliens est une question clé. Une équipe internationale vient de réévaluer la date de leur extinction en Europe. Les ossements de la Grotte de Spy en Belgique sont considérés comme ceux des derniers survivants de cette espèce en Europe du nord-ouest. Selon les dernières datations de ces restes, il est établi que les néanderthaliens ont disparu d’Europe il y a environ 24.000 ans. Cette étude prouve que ces datations sont inexactes. En réalité, ces ossements sont des milliers d’année plus vieux qu’on ne le pensait. Les chercheurs ont amélioré leur méthode de datation, notamment la façon de traiter les échantillons, et se sont focalisés sur l’analyse des acides aminés, issus du collagène de ces os. Selon les nouvelles datations au carbone 14, les spécimens de la grotte de Spy sont vieux de 44.200 ou 40.600 ans. Des restes de deux autres sites en Belgique ont également été réévalués et les résultats sont similaires. La disparition des hommes et des femmes de Neandertal est un sujet toujours très débattu… Cette nouvelle étude vient bouleverser la chronologie de cette espèce.  

La découverte d'un morceau de protoplanète

Une étude parue hier dans PNAS décrit la découverte d’une météorite plus vieille que notre propre planète. Une équipe française a étudié la météorite EC 002, trouvée dans le désert algérien, qui ne ressemble à aucune autre. Sa composition chimique montre qu’il s’agit d’un morceau de protoplanète, un bébé planète, vieux de 4,6 milliards d'années. Pour rappel, la Terre est vieille de 4,54 milliards d'années. C’est une relique rarissime des débuts de notre système solaire. Il s’agit d’une andésite, une roche volcanique qui provient de la croute d’une planète en pleine formation. Les croûtes des protoplanètes les plus anciennes sont pratiquement inconnues. L’étude approfondie de EC 002 va donc nous aider à mieux comprendre comment les planètes, y compris la nôtre, se sont formées. 

Encadrer la technologie des « chimères homme-animal », plutôt que de l'interdire

Dans le journal Le Monde aujourd’hui, une tribune d’un collectif de chercheurs critique le Sénat d’avoir rejeté la technologie des « chimères homme/animal », laquelle consiste à ajouter des cellules souches pluripotentes humaines dans des embryons d’animaux. C’est une alternative à l’expérimentation humaine, déjà pratiquée depuis des décennies notamment en cancérologie. Les signataires de cette tribune dénoncent un coup d’arrêt pour la recherche. Dans le cadre de la nouvelle loi relative à la bioéthique, cette interdiction est un obstacle à de futurs progrès médicaux. Les chercheurs appellent les sénateurs à réglementer cette technologie pour éviter les dérives plutôt que de l’interdire.  

Perseverance : la Nasa rend hommage à Octavia E. Butler

Enfin, dans le cadre de la mission Perseverance, la NASA a rendu hommage à l’écrivaine afro-américaine féministe Octavia E. Butler. Le site d’atterrissage du rover dans le cratère martien Jezero porte désormais son nom : le  Octavia E. Butler Landing. Décédée en 2006, elle est l’autrice de la trilogie Xenogenesis, ou encore de l_a Parabole du Semeur_, un roman post-cataclysmique. Dans une conférence de presse, la Nasa a salué le talent d’une écrivaine visionnaire.