L'homme et la femme de Denisova : les premiers tibétains

Selon une étude parue dans la revue Science, de l’ADN mitochondrial de Dénisovien a été retrouvé dans la grotte de Baishiya au Tibet. Pour la première fois, on retrouve de l’ADN de l’Homme et de la Femme de Denisova ailleurs qu’en Sibérie. En 2010, dans la grotte de Denisova, nous avons découvert cette troisième espèce du genre Homo, grâce à son ADN, un ADN qui n’appartenait à personne d’autre. De cette espèce, il nous reste peu de traces : nous avons une phalange, trois dents, un fragment de crâne et son patrimoine génétique.

L’an dernier, dans la grotte de Baishiya, à 3 300 mètres d’altitude au Tibet, des chercheurs ont découvert une mandibule vieille de 160 000 ans. Les analyses des protéines ont alors montré que cette mandibule est d'origine Denisovienne. Dans cette même grotte, une équipe internationale a extrait, dans ses sédiments, de l 'ADN mitochondrial. D’après les datations, nos cousins occupaient ce lieu il y a 100 000 ans -  jusqu’à 45 000 ans. Selon cette étude, les premiers humains modernes ont coexisté en Asie avec d'autres hominidés archaïques, et se sont croisés. En s’adaptant à la vie en haute altitude, les Denisoviens ont contribué a l’adaptation des humains modernes sur les hauts-plateaux tibétain.

Tousser dans un smartphone pour détecter la Covid-19? 

Selon une étude parue dans la revue IEEE, Open Journal of Engineering in Medicine and Biology, une IA peux détecter la CoVid-19 au simple bruit d’une toux. Même avec une toux forcée, les malades du Covid-19 toussent de façon particulière. Si cela est un imperceptible pour une oreille humaine, cela ne l'est pas pour un algorithme. Sur des dizaines de milliers d'échantillons de toux, les chercheurs du MIT aux États-Unis ont entrainé une IA à repérer des changements dans les performances respiratoires. Sur les 2 500 enregistrements de toux de personnes positives à la Covid-19, l’algorithme a été capable de détecter 97% d'entre eux. Et pour les asymptomatiques, ce taux de réussite grimpe à 100%. Une application gratuite est donc en cours de développement. Tousser dans le micro d’un smartphone pourrait devenir un nouvel outil de diagnostic, rapide et non-invasif.

Les éclairs de Jupiter

Selon une étude parue dans Journal of Geophysical Research: Planets, il y aurait des éclairs sur Jupiter. Des éclairs de haute atmosphère, qu’on appelle des « sprites » et des «elfes». Depuis 2016, Juno - la sonde de la NASA - orbite autour de la géante gazeuse. Le spectrographe ultraviolet de Juno a été conçu pour caractériser les aurores boréales de Jupiter mais il a aussi enregistré ces phénomènes lumineux transitoires. Ces éclairs spectaculaires ressemblent à la foudre, mais ils sont situés beaucoup plus haut dans l’atmosphère. Sur Terre, ils sont plutôt rougeâtres, car ils interagissent avec de l’azote. Sur Jupiter, ils devraient être plutôt bleus ou roses, puisque la haute atmosphère est principalement composé d’hydrogène.

La biofluorescence de l’ornithorynque

Et enfin, selon une étude parue dans la revue Mammalia, l’ornithorynque est fluorescent. Ce mammifère venimeux, à bec de canard et qui pond des œufs, porte une fourrure brune. Des chercheurs américains ont découvert que sous une lumière ultraviolette, cette fourrure brille en vert et en bleu. L’ornithorynque intègre donc les espèces biofluorescentes, celles qui redistribuent une lumière absorbée - à ne pas confondre avec les espèce bioluminescentes, qui elles, produisent leur propre lumière, comme les lucioles ou les planctons. Dans le monde vivant, la biofluorescence est un phénomène qu’on observe surtout dans les fonds marins , chez des poissons, crustacés, coraux, ou chez certaines tortues. Chez les mammifères, à l’exception de l’opossum et de l’écureuil volant, cela reste très rare. L’ornithorynque, n’en finit pas de nous surprendre.