Les différents amendements de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et autres actualités scientifiques.
La loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche a été adoptée hier en commission mixte paritaire dans sa version finale. Depuis la fin de l’année 2019, cette loi LPPR est très contestée. Une large majorité des universitaires s’y sont opposés, ainsi que le Cese (le Conseil économique, social et environnemental) et le CNU (le Conseil national des universités). Il a déjà été reproché à la ministre Frédérique Vidal un passage en force. On peut rappeler les conditions de son vote. Entre deux confinements, la LPPR a été présentée en Conseil des Ministres, durant l’été. Ce projet a fait l’objet d’une procédure accélérée pour être voté en septembre. Puis, tard dans la nuit du 28 au 29 octobre, une poignée de sénateurs a adopté cette réforme majeure sur la recherche française. L’ensemble des syndicats craint une plus grande précarisation de la recherche française, ainsi que sa privatisation.
L’Assemblée et le Sénat n’ont pas encore rendu ce texte disponible, mais on sait que la programmation budgétaire est étalée sur dix ans au lieu de sept. La loi modifie également le cadre national du recrutement des enseignants-chercheurs et met à l’écart le Conseil national des universités. Ce qui a également été validé, ce sont les « CDI de mission » pour recruter des chercheurs seulement sur le temps d’un projet, autrement dit des CDD, ainsi que les "tenure track" pour les CDD de 3 à 6 ans, avec éventuellement une titularisation à la fin. La LPPR va aussi favoriser les financements dits par "appels à projet" plutôt que des financements dits "pérennes". Enfin, un amendement adopté par le Sénat modifie le code pénal : lors de grèves, les occupations de fac seront punies par 3 ans de prison et 45.000 € d’amende.
Des anticorps du "rhume commun" contre le SARS-CoV-2 ?
Selon une étude parue dans la revue Science, certains anticorps du "rhume commun" pourraient également cibler le SARS-CoV-2. Peut-être que certaines personnes peuvent développer des anticorps qui répondent au SARS-CoV-2, grâce aux autres coronavirus saisonniers que l’on connait : les rhumes. S’ils sont très éloignés du nouveau coronavirus, ils partagent néanmoins certaines similitudes structurelles. Une équipe britannique a analysé 300 échantillons de sang, prélevés entre 2011 et 2018. l’équipe a découvert qu'environ 5% de ces échantillons contenaient des des anticorps qui réagissent de manière croisée avec le SARS-CoV-2, dans une boîte de Petri. Ces anticorps à réaction croisée sont aussi plus répandus chez les enfants. Ce ne sont que des résultats préliminaires, mais cela pourrait expliquer entre autres, pourquoi les enfants sont moins vulnérables à la CoVid-19.
Le premier "vol habité" d'un Hyperloop
Le premier essai d’un voyage avec des passagers à bord d’un Hyperloop a eu lieu dimanche dans le désert du Nevada. L’Hyperloop est un projet de train ultrarapide qui lévite à grande vitesse grâce à l’électromagnétisme, et qui pourrait relier Los Angeles à San Francisco en seulement 30 minutes. Le projet d’Elon Musk se précise. Deux employés de la compagnie Virgin Hyperloop ont testé un prototype sur une petite piste d’essai de 500 m. La capsule a atteint les 160 km/h. On est donc encore loin des 1.200 km/h promis, mais l’entreprise pense obtenir un certificat de sécurité d'ici 2025 pour un lancement commercial en 2030.
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