La première naissance par FIV d’un enfant issu d’ovules non-matures ; et autres actualités scientifiques.
Pour commencer, une première mondiale : la première naissance par FIV d’un enfant issu d’ovules non-matures. Il s’agit de l’enfant d’une jeune Française de 34 ans qui a accouché en juillet 2019. Il y a cinq ans, elle était atteinte d’un cancer du sein qui allait la rendre stérile. Le plus souvent, pour la préservation de la fertilité et pour les fécondations in vitro, on stimule les ovaires des patientes - via des injections hormonales - pour récupérer des ovocytes murs qui peuvent ensuite être congelés, et plus tard fertilisés. C’est un traitement lourd, et dans de nombreux cas, il est contre indiqué - notamment en cancérologie. Ce qui était le cas de cette patiente. Les médecins ont donc décidé de prélever ses ovocytes à un stade très précoce. Puis, après le prélèvement, ils ont fait une Maturation in Vitro (MIV) qui consiste à faire mûrir ces ovules en laboratoire, avant de les vitrifier. Selon l’étude qui vient de paraître dans Annals of Oncology, le bébé est en bonne santé, et deux autres patientes sont enceintes grâce à cette méthode : voici un pas de plus vers des FIV plus faciles et moins invasives.
Michaël Grynberg est responsable de la médecine reproductive et de la préservation de la fertilité au CHU Antoine-Beclère à Clamart. Il est le principal auteur de cette étude.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Michael Grynberg
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1 000 scientifiques appellent à la désobéissance civile pour lutter contre le dérèglement climatique
Dans le journal Le Monde, une tribune signée par 1000 scientifiques appelle à la désobéissance civile pour lutter contre le dérèglement climatique. Dans ce texte, les signataires dénoncent des décennies d’inaction gouvernementale et une hypocrisie politique. L’idée d’une "croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse". Ils rappellent que la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée depuis plusieurs millions d’années. Ils interpellent donc les dirigeants politiques, les citoyens, les comités de quartier, les associations, à faire "sauter les verrous", pour prendre toutes les mesures possibles afin de réduire l’empreinte carbone de la France – en des actions fortes, radicales et rapides.
Les effets du coronavirus Covid-19 sur l’environnement
Selon une étude du Centre for Research on Energy and Clean Air : le coronavirus Covid-19 a aussi des effets sur l’environnement. Les quarantaines et le ralentissement de l'activité économique du pays ont réduit d'un quart les émissions de CO2 de la Chine. On observe une réduction de 15 à 40% de la production dans les principaux secteurs industriels. Les demandes en charbon et en pétrole ont baissé, et la production d'électricité quotidienne dans les centrales à charbon est à son plus bas niveau. Mais selon ce rapport, ce n’est que temporaire. Il faut même s’attendre à une augmentation encore plus forte de ses émissions : les usines vont maximiser leur production pour compenser leurs pertes. Ce qui devrait entraîner une augmentation globale des émissions de CO2.
La malbouffe provoque des troubles neuro-cognitifs
Selon une étude parue dans Royal Society Open Science : la malbouffe joue sur le contrôle de l'appétit de notre cerveau. Pendant une semaine, des chercheurs australiens ont fait suivre à de jeunes personnes en bonne santé un régime alimentaire particulièrement riche en graisses et en sucres. L’équipe a découvert que non seulement ces régimes alimentaires altéraient la mémoire mais qu'ils affectaient aussi notre capacité à contrôler notre appétit. On le savait chez les souris : l'hippocampe du cerveau est très sensible à la malbouffe, le constat est le même chez l’humain. Manger gras et sucré perturbe le fonctionnement de cette région cérébrale. Selon les auteurs, même sur de courtes durées, ces régimes alimentaires provoquent des troubles neuro-cognitifs.
par Natacha Triou
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