La première bio-impression d’un cœur humain en 3D

Jack Guez
Jack Guez ©AFP
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La création d'un cœur imprimé en 3D à partir de tissus humains, la réactivation de fonctions cérébrales chez des porcs morts depuis des heures, l'invention d'un nouveau procédé pour créer de l’énergie à partir de flocon de neige et autres actualités scientifiques de la semaine.

Un prototype de cœur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Pour la première fois, un cœur humain vient d’être imprimé en 3D à partir de cellules souches. Le prototype est aussi gros qu’un cœur de lapin mais, pour la bio-impression, c’est une avancée majeure. La bio-impression c’est comme une imprimante 3D classique, sauf qu’au lieu d’avoir des cartouches d’encre, ce sont des tissus cellulaires. Cela permet de reconstituer un tissu, du moins, un micro-tissu. Les enjeux sont importants car il y a une pénurie de donneurs pour les greffes cardiaques. 

Cette équipe israélienne a réussi à imprimer et à reconstituer l’anatomie d’un cœur dans sa totalité, avec ses cellules et ses vaisseaux sanguins. Et surtout - autre première - il a été conçu à partir de différents types de cellules à partir du même patient. Pour que ce cœur soit fonctionnel, il faut encore une dizaine d’années de travail, notamment pour agrandir sa taille. Donc on est encore loin d’une époque où les hôpitaux bio-imprimeront les organes de leurs patients. 

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Entretien avec Jean-Charles Duclos Vallée, hépatologue et président de l’Institut de biofabrication Cell Space. Pour lui, les résultats de cette étude sont très encourageants.

Obtenir une activité cérébrale, 4 heures après un décès

Une équipe américaine a réussi à obtenir une activité cérébrale dans le cerveau de porcs morts et ce, quatre heures après leurs décès.  Les résultats sont publiés dans la revue Nature. Il s’agit d’un travail qui a commencé  il y a huit ans et c’est un bel exemple de recherche transdisciplinaire avec un consortium de vétérinaires, de bioinformaticiens, de neurologues et de biologistes. 

Cette équipe à récupéré les têtes d’une trentaine de jeunes cochons morts. Après quatre heures de transport, les cerveaux ont été branchés à une pompe et alimentés par du sang artificiel pendant six heures, avec une solution spéciale inventée par les chercheurs. À leur grande surprise, une activité cellulaire est réapparue. Il n’y a pas eu de signe de reprise de capacités intellectuelles ou de conscience mais le seul fait que quelques fonctions cellulaires se remettent en route, c’est déjà un résultat très surprenant. Cela contredit le dogme selon lequel, après avoir manqué d’oxygène, les dommages causés aux cerveaux sont irréversibles. Peut-être avons-nous sous-estimé ces capacités de restauration cellulaire.

Interview avec Pierre Marie Lledo, directeur du laboratoire perception et mémoire à l'institut Pasteur.

Créer de l’électricité à partir de flocon de neige

Créer de l’énergie à partir de flocons de neige, cela peut d’abord paraître contre intuitif, et bien, au contraire. La California Nano Systems Institute vient de créer le snow-TENG.  L’appareil est capable de récupérer l’énergie électrostatique de la neige. Le procédé est celui de l’utilisation de la triboélectricité. La triboélectricité, c’est l’électricité statique qui se créée lorsque des corps se frottent. Utiliser ce phénomène pour récupérer de l’énergie, ce n’est pas nouveau, mais avec de la neige, c’est novateur. L’étude rappelle que 30 % de la planète est recouverte de neige : ça laisse penser que toute cette superficie va permettre de produire des quantités gigantesques d’énergie. Mais il ne faut pas se tromper : nous n’avons pas encore mis la main sur une nouvelle ressource énergétique. 

Bernard Multon est professeur de génie électrique à l’Ecole Normale Supérieure de Rennes. Il nous explique le fonctionnement de ce nouveau procédé mais aussi, ses limites.  

En bref

-  L’épidémie de rougeole s’intensifie dans le monde. L’OMS lance l’alerte.

- Les interféromètres Ligo et Virgo ont détecté de nouvelles ondes gravitationnelles.

- IMPROBABLOLOGIE : selon une étude parue dans Frontiers in Ecology and Evolution - chez certaines espèces - manger ses petits est une forme de protection parentale.