Une étude qui confirme que les « refuges thermiques » des coraux disparaîtront avec la hausse des températures et autres actualités scientifiques.
Selon une étude parue dans « Plos Climate », le réchauffement climatique ne laissera aucun répit aux récifs coralliens. Les récifs coraliens se développent dans des eaux plutôt chaudes, mais il existe des endroits de répits pour ces espèces, avec des récifs dans des eaux plutôt froides : des zones peu profondes, ou qui bénéficient de courants froids ou sur de hautes latitudes, c’est-à-dire plus au sud ou plus au nord, là où le stress thermique y est moins présent, et qui sont censées être à l’abri des vagues de chaleur marine. Une équipe internationale s’est intéressée à ces zones refuges et à leur devenir face au réchauffement climatique. Les chercheurs ont analysé les données satellites de température de surface des eaux de mer, combinées à différents scénarios de réchauffement global. Si les températures augmentent de 2°C, ce qui est notre trajectoire actuelle d’ici la fin du siècle, tous ces refuges thermiques devraient disparaître. Cette étude confirme que le réchauffement climatique sera catastrophique pour les récifs coralliens.
Lucie Penin est maitresse de conférences et spécialiste de l'écologie des récifs coralliens à l’Université de la Réunion.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Lucie Pellin
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Omicron : la rapide ascension de BA.2
Selon le dernier rapport épidémiologique de l’Organisation Mondiale de la Santé : le sous-variant d’Omicron se propage rapidement. Il s'agit du sous variant BA.2, dit le variant furtif car il est plus difficile à identifier par test PCR. Cette sous-lignée serait probablement plus contagieuse que le variant Omicron. BA.2 est présent aujourd’hui dans au moins 57 pays et commence à surpasser Omicron dans certaines parties de l'Europe et de l'Asie. Selon l’OMS, lors de la semaine du 24 au 31 janvier, ce sous-variant a infecté 22 millions de personnes avec 59.000 décès signalés.
« Le CNRS a perdu 11% de ses effectifs »
En 10 ans, le CNRS a perdu 11% de ses effectifs. C'est la nouvelle qui a été annoncée hier par Antoine Petit, le patron et actuel président par intérim du CNRS. Son mandat est arrivé à terme le 24 janvier, et il est en lice pour un second mandat. Lors de son audition au Sénat hier, le PDG a donc défendu sa candidature et son bilan : "sur la période 2010 à 2020, le CNRS a perdu 11% de ses effectifs en 10 ans, soit environ 3.000 postes". Dans son article, le journaliste du Monde, Sylvestre Huet, rappelle que dans la production scientifique mondiale, la France est en net recul et que nous sommes encore loin des 3% du PIB consacrée à la recherche et au développement. Sans opposition des élus, le mandat d’Antoine Petit devrait être reconduit.
La découverte d’une nouvelle forme de communication neuronale
Enfin, une étude parue dans « Cell Reports » décrit la découverte d’une nouvelle forme de communication neuronale : la communication entre neurones, non pas par synapses, mais par transferts de protéines. Nous avions déjà observé ce mécanisme inter-neuronal mais seulement dans le cas de troubles neurodégénératifs. C'est le cas des protéines Tau par exemple, dans la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs britanniques ont à nouveau identifié ce type de communication, mais cette fois dans des cerveaux de rats en bonne santé. Ils ont découvert, par marquage biomoléculaire, que des protéines avaient été transportées de la rétine jusque dans les neurones du cortex visuel des rongeurs. Par spectroscopie de masse, ils ont identifié environ 200 protéines acheminées par voie trans-neuronale. Cette découverte ouvre de nombreuses perspectives pour le traitement des troubles neurologiques.
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