Endométriose : un diagnostic par simple test salivaire ?

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. ©Getty - Charday Penn
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Une équipe française aurait mis au point un outil de diagnostic rapide et non invasif de cette pathologie, et autres actualités scientifiques.

Selon une étude parue dans la revue Journal of Clinical Medicine, il serait possible de détecter l’endométriose par un simple test salivaire. Cette maladie chronique touche une femme sur dix. Elle est extrêmement douloureuse (et pas seulement durant les menstrues) et peut aussi provoquer l’infertilité. Pourtant, elle reste mal connue et il faut, en moyenne, 8 ans avant d’obtenir un diagnostic, ce qui est d’autant plus problématique car cette maladie peut s’aggraver avec le temps.

Cette équipe française a recherché des biomarqueurs pour pouvoir rapidement identifier cette pathologie, et elle s'est intéressée à du matériel génétique situé dans la salive : les micro-ARNs, un type particulier d’ARNs qui a un rôle inhibiteur de l’expression des gènes. Ces micro-ARNs font partie de ce qu’on appelle au sens large « la machinerie épigénétique ». Sur 200 patientes, dont 153 qui souffraient d’endométriose, les chercheurs ont fait du séquençage haut débit pour analyser l'ensemble des 2.600 micro-ARNs connus du miRNome. Ils ont découvert 109 micro-ARNs impliqués dans cette maladie. Ils ont ainsi conçu un test qui pourrait identifier 96 % des patientes atteintes d'endométriose.

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Daniel Vaiman est directeur de recherche INSERM et responsable de l’équipe "Génomique, épigénétique et physiopathologie de la reproduction" à l’Institut Cochin, à Paris. Selon lui, cette étude reste lacunaire.

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Daniel Vaiman

2 min

La Méthode scientifique
58 min

La faune et la flore touchées par la pollution au mercure

Selon une étude parue dans la revue Nature Communications, les forêts absorbent la pollution au mercure. En Amazonie péruvienne, une équipe internationale a échantillonné les feuilles et le sol des forêts tropicales vierges, non loin de mines d’or artisanales qui engendrent des émissions de mercure. Elle a découvert des niveaux sans précédent de méthyl-mercure atmosphérique, la forme la plus toxique du mercure. Les chercheurs ont aussi analysé les plumes de 3 espèces d’oiseaux. ls avaient 12 fois plus de mercure dans leurs plumes que les oiseaux de zones moins polluées. La faune et la flore stockent une grande quantité de mercure. Selon les auteurs, le problème de la pollution au mercure est bien plus vaste que la seule pollution de l'eau.

Des poissons de synthèse à partir de cellules cardiaques humaines

Selon une étude parue dans la revue Science, les chercheurs de Harvard ont créé des poissons de synthèses à partir de cellules cardiaques humaines. Chaque poisson possède une nageoire conçue à partir de gélatine, de plastique et de cardiomyocytes (les cellules musculaires du cœur). Une dizaine de ces poissons de synthèse ont nagé dans des incubateurs et jusqu’à 108 jours. Les chercheurs ont découvert que ces cellules provoquent le mouvement musculaire autonome et rythmique du cœur. Chaque contraction se produit automatiquement, en réponse à l’étirement d’une paire de muscles antagonistes. En quelque sorte, ces poissons nageaient de la même façon qu’un cœur qui pompe. L’expérience nous permet de mieux comprendre le processus « d’automatisme cardiaque » et pourrait nous permettre de concevoir des cœurs artificiels.

Il y a 150 millions d’années, les dinosaures toussaient

Enfin, grâce à une étude parue dans Scientific Reports, on découvre que les dinosaures toussaient. On sait qu’ils ont souffert d'arthrose, de fractures ou de cancers, mais on sait peu de chose sur la santé des dinosaures. Une équipe américaine a analysé les vertèbres cervicales de Dolly, un jeune dinosaure de 15 ans issu d’une espèce de diplodocus. Ces os se trouvaient dans une zone attachée aux sacs aériens du système respiratoire de l’animal. Les chercheurs ont remarqué des anomalies osseuses, avec une forme et une texture inhabituelle. Selon eux, elles ont été provoquées par une grave infection respiratoire : une aérosacculite, une maladie respiratoire très répandue chez les oiseaux aujourd'hui. Il y a donc 150 millions d’années, les dinosaures ont donc très certainement eu de la fièvre et de la toux.

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