

La découverte d’un sous-groupe de lymphocytes T dirigés contre les protéines de réplications virales, et autres actualités scientifiques
Une étude parue dans la revue Nature s'attèle à la découverte de nouvelles cibles pour la conception de vaccins universels contre le CoVid-19. Des chercheurs britanniques ont examiné les échantillons sanguins de 700 personnes, du personnel soignant au Royaume-Uni, au moment de la première vague. Dans cette cohorte-là, ils ont identifié un sous-groupe de personnes exposées au SARS-CoV-2 mais qui n’a jamais attrapé le virus. Les auteurs sont donc allés chercher ce qui confère à ces personnes-là une résistance à l’infection. Ils ont découvert qu’ils avaient une immunité préexistante présente avant le début de la pandémie. Selon ce papier, cette immunité provient d’autres coronavirus, les autres petits rhumes et autres infections hivernales, qui leurs ont permis de se protéger contre le SARS-CoV-2. Puis, ils ont identifié un sous-type de lymphocytes T mémoires, responsables de cette immunité. Cette découverte ouvre la voie à la conception d’un vaccin universel, contre tous les coronavirus et même ceux à venir.
Sandrine Sarazin est chercheuse à l'INSERM au centre d’immunologie de Marseille Luminy.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Sandrine Sarazin
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La mission DART de la NASA est prête à être lancée
DART signifie "Double Asteroid Redirection Test" : c’est l’impacteur qui va être lancé pour percuter un astéroïde et pour tenter de modifier sa trajectoire. DART s’inscrit dans le programme spatial AIDA qui a pour objectif de tester et d’évaluer la possibilité de dévier un astéroïde susceptible de s’écraser sur Terre. La NASA termine ses derniers tests et DART sera lancé le 23 novembre prochain. Après avoir parcouru 7 millions de kilomètres en octobre 2022, l’impacteur devrait entrer en collision avec Dimorphos, un astéroïde de 160 mètres de diamètre. Puis, en 2024, l’ESA lancera une sonde qui se chargera de constater les dégâts et de cartographier le cratère d’impact de DART.
Manier des outils aide à comprendre la langue et vice versa
Selon une étude parue dans la revue Science, l’utilisation des outils et du langage est régie par la même région du cerveau. Des chercheurs de l’INSERM ont mené différentes expériences : dans une IRM, les participants ont dû faire plusieurs exercices comme manier une pince à outils et répondre à des questions de linguistique et de syntaxe. Les scanners ont montré que ces deux facultés sont régies par la même zone cérébrale : les ganglions de la base. Cette région est impliquée dans la motricité fine et dans le traitement du sens des mots. De plus, l’étude a montré que l’utilisation d’un outil influence la compréhension du langage. Réciproquement, manier la langue et la syntaxe améliore les performances motrices avec une pince mécanique.
Les oiseaux adaptent leur morphologie au changement climatique
Enfin, selon une étude parue dans Science Advances, les oiseaux d’Amazonie rapetissent à cause du changement climatique. Une équipe internationale a étudié 40 ans de données sur 77 espèces d’oiseaux non migrateurs de la forêt tropicale. Il se trouve que les oiseaux deviennent de plus en plus petits, mais avec des ailes plus longues. Chacune des espèces a perdu environ 2% de masse corporelle par décennie. Des résultats similaires ont déjà été observés chez des oiseaux migrateurs. Selon les auteurs, ce phénomène ne s’explique que par le changement climatique. Dans la forêt amazonienne, par rapport à 1966, il fait 1°C de plus lors de de la saison humide et 1,65°C de plus lors de la saison sèche. Or, plus les corps sont gros, plus ils retiennent la chaleur. Les oiseaux adaptent donc leur morphologie à la hausse des températures.
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