38 picokelvins : on s’approche du zéro absolu !

On revient sur une étude parue récemment dans la revue "Physical Review Letters" : une équipe allemande a battu le record de la température la plus froide. Les chercheurs ont réussi à refroidir un gaz 10 mille milliards de fois plus froid que la température que l’on a sur Terre. Ils ont refroidi un gaz, le rubidium, à 38 picokelvins. C’est la température la plus froide jamais atteinte en laboratoire, et c’est 100 milliards de fois plus froid que n’importe où dans l’Univers. Cela signifie qu’on se rapproche du zéro absolu, température à laquelle plus rien ne bouge. Le fait de s'en rapprocher veut dire qu’on ralentit la matière. Quand il fait chaud, cela veut dire que toutes les molécules de l’air s’agitent individuellement. Le concept de zéro absolu signifie donc qu'il n'y a plus de mouvement. Ces atomes de gaz de rubidium ont tout d’abord été refroidis et transformés en condensat de Bose-Einstein : un état de la matière où tous les atomes ensemble forment un seul état quantique collectif. Ils commencent alors à agir comme un atome géant. En physique fondamentale, cette expérience ouvre de nouvelles perspectives. Ce travail pourrait tester la gravité au niveau quantique. 

Entretien avec Julien Bobroff, physicien et professeur à l’Université Paris Saclay. 

CoVid-19 : le nombre de contamination sous-estimé en Afrique 

Selon l’organisation mondiale de la santé : le nombre de contamination au CoVid-19 en Afrique est sous-estimé. Seules 14,2 % des infections au CoVid-19 sont détectées, soit une infection sur sept. A la date du 10 octobre, le nombre total de contaminations en Afrique était estimé à 8 millions. Selon de nouvelles modélisations de l’OMS, le total de ces contaminations s’élèverait en réalité à 59 millions, soit un nombre sept fois plus élevé que les chiffres officiels. L’Afrique manque de vaccins mais surtout de tests de dépistage, qui sont essentiellement réservés au cas de CoVid symptomatiques. Il n’y aurait que 70 millions de tests pour une population de 1,3 milliard d’habitants. Les cas asymptomatiques passant sous les radars, nous ne voyons donc en Afrique que la pointe de l'iceberg. L’OMS lance donc un nouveau programme pour soutenir le dépistage dans 8 pays africains. 

Le lancement de la sonde LUCY

Lancement réussi ce week-end de la mission LUCY de la NASA. La sonde Lucy, dont le nom est un clin d’œil à la célèbre australopithèque, a commencé son voyage pour l’exploration des astéroïdes troyens qui se trouvent dans les ceintures d’astéroïdes devant et derrière Jupiter. Elle visitera 8 astéroïdes et pourra mesurer leur densité, leur masse et leur volume. L’analyse de ces reliques du système solaire primitif nous permettra de mieux comprendre comment ce dernier s’est formé il y a 4,5 milliards d’années. La sonde devrait atteindre ses premières cibles d’ici 2027.

Analyser le microbiome vaginal pour prédire les accouchements prématurés

Enfin, selon une étude parue dans la revue "Nature Communications", un simple test du microbiome vaginal pourrait indiquer les grossesses à risque. Les fausses couches et les accouchements prématurés ont souvent des causes multifactorielles, mais on sait que le microbiome vaginal contribue à ces risques. Les chercheurs ont analysé a postériori plus de 1.000 échantillons de 400 femmes enceintes. Les femmes avec des microbiomes instables et variés avaient des taux plus élevés de risque d’accouchement prématuré. Les chercheurs ont donc mis au point un nouveau test, rapide et simple, qui analyse en 3 minutes le type de bactéries du microbiome vaginal et qui identifie des marqueurs inflammatoires de la patiente. Ce test permettrait un suivi clinique plus efficace. L’équipe va demander une approbation réglementaire pour son utilisation en Europe.