Un cartographie de la surdité française

Selon une étude publiés dans la revue « JAMA Open Network », un adulte sur quatre vit avec une déficience auditive en France.

Une équipe de l’Inserm a réalisé cette cartographie de la surdité dans la population française adulte car en France, nous avons très peu de données précises sur l’ampleur de ce problème. On s’y intéresse car dans la littérature scientifique, certains travaux sur la surdité montrent que cela a un impact sur la qualité de vie des patients et que les conséquences potentielles vont de l’isolement social aux problèmes de déficit cognitif ou même jusqu’aux risques de démence. Les chercheurs se sont appuyés sur la cohorte CONSTANCES, constituée de plus de 200.000 adultes volontaires qui passent une vingtaine d’examens de santé tous les quatre ans, dont des tests audiométriques pour quantifier la perte auditive. Les résultats de cette étude prouvent que la déficience auditive est très fréquente en France (25% des adultes) et qu’elle reste aussi très mal soignée.

Jean-Philippe Empana est directeur de recherche Inserm et co-auteur de cette étude, avec le docteur Quentin Lisan.

L'OMS alerte sur l'état de la santé mentale dans le monde

L’Organisation Mondiale de la Santé a publié son  «Rapport mondial sur la santé mentale » : une personne sur huit dans le monde est atteint d’un trouble mental.

« Il est urgent de transformer la santé mentale et les soins qui lui sont consacrés ». C’est l’alerte que lance l’OMS à tous les décideurs politiques. Ce rapport, réalisé sur 20 ans, montre que la santé mentale se dégrade partout dans le monde. En 2019, près d’un milliard de personnes, dont 14% sont des adolescents, étaient atteints d'un trouble mental. Un décès sur 100 est un suicide. De plus, autre effet collatéral de la pandémie de CoVid-19 : la dépression et l’anxiété ont augmenté de plus de 25% au cours de la première année de la pandémie. Pourtant, seuls 2% des budgets nationaux de la santé et moins de 1% de toute l’aide internationale à la santé sont consacrés à la santé mentale.

Des boucles de rétroaction positives au Groenland

Selon une étude parue dans la revue Geophysical Research Letters : des boucles de rétroaction positive accélèrent la fonte des glaces au Groenland.

Une boucle de rétroaction positive n’a rien de positif pour nous. Il s'agit d'effets en cascades qui amplifient une perturbation sur le climat. À la fin de l'été 2021, on a observé de fortes pluie s’abattre sur le Groenland, suivies d’une fonte des neiges de surface, alors que la saison de fonte touche à sa fin. Une équipe internationale a recoupé les données prises par les stations météorologiques locales aux données satellitaires de Copernicus. Ce n’est pas la pluie qui a provoqué la fonte des glaces mais une "rivière atmosphérique" : un courant d’air exceptionnellement chaud. Avec cette épisode de fonte, la calotte a perdu environ 10% de sa réflectivité, autrement dit de son pouvoir réfléchissant. Cette fonte a ainsi exposé une glace plus foncée, qui absorbe donc plus de chaleur et qui fait fondre plus de neige à son tour.

Le culte de la célébrité fait-il chuter les compétences cognitives ?

Enfin,  selon une étude parue dans la revue BMC Psychology, être obsédé par les célébrités est peut-être le signe de capacités cognitives limitées.

Des chercheurs hongrois ont fait passer des tests d’intelligence à près de 1.800 adultes, avec des questions pour jauger leur intelligence fluide et leur intelligence cristallisée, mais aussi des questions sur leur fascination (ou non) pour les stars. Par exemple : « Si votre célébrité préférée vous demandait quelque chose d’illégal, seriez-vous prêt à le faire ? ». Il se trouve que plus un fan est fan, plus ses scores aux tests d'intelligence cristallisée et fluide sont faibles. En revanche, les personnes aux niveaux d’intelligence plus élevés semblent se désintéresser des stars. Est-ce le culte des célébrités qui fait chuter les compétences cognitives ? Corrélation n'est pas causalité : on ne le sait pas.