L'entreprise de Marc Zuckerberg développe l'une des plus puissantes machines au monde, et autres actualités scientifiques.
Hier, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé que son entreprise, désormais nommée Meta, lançait l’un des plus puissants supercalculateurs au monde : le AI Research Super Cluster (RSC). Selon le communiqué de presse, ce super calculateur sera dédié aux développements d’intelligences artificielles, et plus précisément des modèles d'IA de traduction de langues, des modèles de traitement du langage naturel (les NLP). Il servira aussi à alimenter les mondes virtuels que sont les métavers : ces mondes parallèles développés par Meta. Ce supercalculateur n’est pas encore abouti mais il est opérationnel. Il est composé de 6.080 puissantes unités de traitement graphique et surpasse donc déjà le précédent supercalculateur de Meta. Il se hisse ainsi devant les supers ordinateurs classés au 5e rang du classement mondial du TOP500. Une fois finalisé, soit au milieu de l’année, le RSC comprendra 16.000 processeurs graphiques et devrait être 3 fois plus puissant qu’aujourd’hui, avec des performances de près de 5 hexaflops. Avec une telle puissance de calcul, il devrait pouvoir mettre au point des modèles capables d'apprendre en prenant en compte « plus de mille milliards de paramètres ».
JWST : enfin arrivé à bon port !
Hier, la NASA a déclaré que le James Webb Space Telescope est arrivé à destination, un mois après son lancement ! Il stationne à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, au point de Lagrange L2 : une zone gravitationnelle stable où il va rester ces 10 prochaines années. Il tourne le dos à la Lune, à la Terre et au Soleil. Il ne va pas encore ouvrir les yeux sur l’univers lointain pour autant. Il faut encore « préparer l’observatoire ». Il faudra attendre une semaine pour que le télescope se refroidisse. Puis, l'étape suivante résidera dans l'alignement des 18 hexagones de son miroir, une opération délicate qui devrait durer environ 3 mois. Nous devrions recevoir les premières images du James Webb Space Telescope dès cet été.
Tabagisme prépubère : des conséquences transgénérationnelles
Selon une étude parue dans "Scientific Reports", il existerait des effets transgénérationnels du tabagisme prépubère. Des épidémiologistes britanniques ont réexaminé les données de la grande étude « Children of the 90s », une étude réalisée sur 30 ans et plus de 14.000 personnes. On apprend alors que si un garçon devient fumeur avant sa puberté, il pourrait y avoir un effet sur sa descendance féminine : ses petites-filles et arrières-petites-filles seraient plus susceptibles de souffrir d’obésité, par rapport à celles dont les ancêtres ont commencé à fumer plus tard. C’est la première fois que l’on met en évidence un tel lien transgénérationnel concernant les effets du tabac, sur quatre générations. Néanmoins, les auteurs reconnaissent que ces associations doivent encore être confirmées par d’autres jeux de données, ou encore à l’aide de biomarqueurs.
La nuit, notre cerveau passe en "mode sentinelle"
Enfin, une étude parue dans "The Journal of Neuroscience" explique que, même dans notre sommeil, nous pouvons reconnaître la voix d’une personne inconnue. Des chercheurs ont examiné par électroencéphalogramme les ondes cérébrales de 17 dormeurs. Pendant leur sommeil, des enregistrements de voix familières ou inconnues ont été diffusés. Il se trouve que les voix étrangères provoquent plus de micro-éveils et « de complexes K » : un type d’ondes cérébrales. C’est comme si le stimulus extérieur nouveau déclenchait une alarme. Cela expliquerait aussi pourquoi nous dormons mal dans un environnement inconnu. On savait que notre cerveau ne s’arrêtait jamais, même la nuit, mais cette étude montre qu’il est aussi capable de passer en « mode sentinel » durant notre sommeil.
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