La sécurité des vaccins à ARN messager une nouvelle fois confirmée

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. ©Getty - Andriy Onufriyenko
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Une nouvelle étude prouve qu'il n'y a aucun surrisque cardiovasculaire lié aux vaccins à ARN messager, et autres actualités scientifiques.

On commence avec les résultats de l’enquête Epi-Phare publiés hier qui confirment, une fois de plus, que les vaccins à ARN messager sont sûrs. Epi-Phare désigne la structure scientifique pilotée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Il s’agit d’une vaste étude réalisée sur plus de 46 millions de français, âgés de 18 à 74 ans, qui inclut toutes les personnes hospitalisées entre décembre 2020 et juillet 2021 à la suite d’un évènement cardiovasculaire sévère, autrement dit à la suite d'un infarctus du myocarde, d'un AVC ou d'une embolie pulmonaire. L’objectif de cette étude était d’évaluer les risques de ces évènements cardiovasculaires graves, suite aux différents vaccins contre le CoVid-19 chez les adultes, 3 semaines après la 1ère et 2ème dose. De nombreuses études internationales ont déjà obtenu des résultats similaires. Avec les vaccins à ARN messager, il n’y a aucun surrisque cardiovasculaire, que ce soit chez les personnages âgés de plus de 75 ans ou chez l’ensemble des adultes de 18 à 75 ans.

Rosemary Dray-Spira est médecin épidémiologiste et directrice adjointe d’Epi-Phare. Elle a supervisé cette étude.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Rosemary Dray Spira

2 min

La Méthode scientifique
58 min

La pollution de l’air est liée au déclin des pollinisateurs

Selon une étude parue dans la revue Environmental Pollution, la pollution de l’air a un impact aussi grave que les pesticides sur les pollinisateurs.

Les polluants atmosphériques classiques, comme les oxydes d’azote et l’ozone qui sortent des pots d’échappement, peuvent camoufler les odeurs des fleurs.

Or, on sait aussi que c’est ce parfum qui permet aux pollinisateurs de s’orienter pour butiner. Pendant trois ans, une équipe britannique a mené une expérience dans plusieurs champs : un dans lequel ces deux polluants ont été diffusés, et des champs témoins sans pollution. Il se trouve que la pollution de l’air a fait chuter drastiquement le nombre d’abeilles et de papillons, soit l'équivalent d'une baisse de 70% par rapport aux champs témoins. Pourtant, les niveaux de pollutions atmosphériques appliquées dans cette expérience sont considérés comme modérés et équivalents à ceux que l’on mesure au bord des routes.

La pollution de l'air causée par les voitures diesel pourrait donc être une cause majeure de la disparition des pollinisateurs : une cause jusqu’à présent négligée...

Les survivants du génocide rwandais porte dans leur génome les traces du traumatisme

Selon une étude parue dans la revue Epigenomic, le traumatisme du génocide rwandais a laissé des traces dans le génome des survivants. C’est la première étude qui s’intéresse aux conséquences génétiques du génocide des tutsis, événement de 1994 pendant lequel environ un million de personnes ont été massacrées en 100 jours. Cette équipe américano-rwandaise a étudié l’épigénome de femmes d’ethnie tutsi : de celles qui ont été exposées à la terreur du génocide et de celles qui ont vécu à l’étranger. Chez les femmes exposées, on découvre une méthylation de l’ADN élevée. Ces modifications chimiques de l’ADN ont été transmises chez leurs enfants, qui étaient fœtus au moment du génocide. Selon les auteurs, cela pourrait expliquer en partie pourquoi, au Rwanda des décennies plus tard, on compte un très grand nombre de troubles de la santé mentale.

Mars : un océan liquide à sa surface ?

Enfin, dans la revue PNAS, une nouvelle modélisation confirme qu’il a eu non seulement de l’eau sur Mars, mais aussi un océan liquide. Des chercheurs français ont modélisé le climat qui régnait sur Mars il y a 3 milliards d’années. Ils ont pris en compte plusieurs facteurs : le faible ensoleillement qu’il y avait à l’époque, la composition gazeuse atmosphérique ainsi que la circulation océanique et des glaciers. Selon leur modèle, Mars aurait pu être un monde glacial et humide, avec une température moyenne en dessous de 0°C, mais avec un océan qui ne gèle pas ! Grâce aux courants océaniques qui ramènent de l’eau chaude vers les pôles, l’océan polaire aurait pu rester liquide. De plus, cette hypothèse « d’une planète Mars froide et humide » est en accord avec les indices géologiques que l’on observe aujourd’hui.

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