Le gaspillage alimentaire est beaucoup plus grave que nous le pensions

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. ©Getty - Peter Dazeley
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Une nouvelle expertise de WWF sur ce phénomène massif, et autres actualités scientifiques.

Le dernier rapport de WWF nous alerte sur le gaspillage alimentaire, qui est beaucoup plus grave que nous pensions.

Ce rapport s’intitule « l’Europe dévore la planète » et il tire la sonnette d’alarme sur un phénomène massif qui a été un peu ignoré. Face à des grandes questions de gaspillage, qui concernent essentiellement la consommation des ménages, ou le secteur de la distribution, les auteurs attirent notre attention sur les pertes alimentaires au stade agricole : dans les champs, dans les parcelles, dans les fermes, c'est-à-dire partout où la nourriture est produite. Ils ont compilé un grand nombre d’études scientifiques et de rapports techniques qui leurs permettent de revoir le chiffre global connu sur le gaspillage alimentaire au niveau mondial. Nous pensions que 30% de la production alimentaire passaient à la poubelle. Selon ce rapport, 40% des aliments produits dans le monde ne sont jamais consommés.

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Barbara Redlingshöfer est ingénieure d’étude à l’INRAE. Selon elle, il est urgent de réformer nos systèmes alimentaires.

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Barbara Redlingshofer

2 min

OGM : l'Angleterre légifère

L’Angleterre s’apprête à légiférer pour accélère le développement des produits génétiquement modifiés.

Suite au Brexit, le Royaume-Uni s’est émancipé de la législation européenne protectrice sur les OGM. Un projet de loi sur la technologie génétique est présenté aujourd’hui au parlement anglais. Si la loi est votée, l’Angleterre pourra dorénavant développer, cultiver et commercialiser des cultures génétiquement modifiées. Pour le moment, cela ne concerne que les plantes et pas encore le bétail. L’argument cité est celui d’accroître la sécurité alimentaire du pays, avec l’idée de rendre les productions plus résilientes face au changement climatique, et plus résistantes face aux ravageurs, en évitant les pesticides, mais aussi pour augmenter les rendements.

Un composé anticancéreux dans les coraux

Selon une étude parue dans la revue « Nature Chemical Biology », les coraux fabriquent un composé anticancéreux.

Une équipe américaine a découvert qu’une espèce de coraux du large de la Floride produit, pour se protéger des prédateurs, de l'éleuthérobine : c'est un composé actif contre les cellules cancéreuses, qui inhibe leur croissance. Les chercheurs ont ensuite séquencé le génome de ces coraux, pour identifier les gènes impliqués dans la fabrication de ce composé. Ils ont modifié génétiquement des bactéries pour synthétiser de l'éleuthérobine. Ils ont pu reproduire les premières étapes de cette fabrication. Les auteurs espèrent aller au bout de cette synthèse pour pouvoir développer des médicaments à usage clinique.

Des bactéries vivent dans du venin

Enfin, selon une étude parue dans la revue « Microbiology Spectrum », des bactérie se sont adaptées pour survivre dans du venin.

Cette découverte vient bouleverser un dogme : le venin n’est ni stérile, ni antimicrobien. On savait pourtant que 75% des victimes de morsure de serpent développaient des infections par la suite. Une équipe internationale a analysé le microbiome de venins de 5 espèces de serpents dont le cobra cracheur à cou noir, et de 2 espèces d’araignées dont la mygale ornementale indienne. Ils ont découvert la présence d’une bactérie, l'Enterococcus faecalis. Après avoir séquencé son ADN, les chercheurs ont découvert qu’elle avait muté deux fois au cours de son évolution pour s’adapter à cet environnement extrême.

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