La découverte de la sonde chinoise Zhurong, et autres actualités scientifiques de la semaine.
Il y aurait eu de l’eau sur Mars beaucoup plus récemment que prévu
Selon une étude parue dans la revue Science Advances, il y aurait eu de l’eau sur Mars beaucoup plus récemment que nous ne le pensions. Aujourd’hui, Mars est un monde sec et aride. Toutefois, on sait qu’autrefois, il y a eu de l’eau liquide sur Mars, avec des océans. La grande question qui demeure : jusque quand y en a-t-il eu et pendant combien de temps ? Est-ce qu’il y a eu de l’eau sur Mars suffisamment longtemps pour que la vie puisse émerger ? La Chine, deuxième nation à être allée sur le sol martien après les Etats-Unis, explore la planète grâce à son rover Zhurong depuis 2021. C’est une découverte assez excitante, car le rover a identifié des minéraux hydratés, qui ont ensuite été analysés par les deux spectromètres embarqués. Il se trouve que Mars, qui est la petite cousine froide de la Terre, a eu une histoire plus humide, plus récente et pendant plus longtemps qu’on ne le pensait.
Athéna Coustenis est astrophysicienne et planétologue à l’Observatoire de Paris.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Athéna Coustenis
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Les vestiges de la supernova de Kepler
Une étude parue dans la revue Astronomy & Astrophysics apporte un nouvel éclairage sur les vestiges de la supernova de Kepler. Les vestiges de supernova constituent ce que l’on peut observer des millénaires après l’explosion d’une étoile. La supernova de Kepler tient une place particulière dans l’histoire de l’astronomie, car c’est l’une des rares supernovae à avoir été observée à l’œil nu depuis la Terre. Par une nuit d’octobre 1604, un nouveau point brillant est apparu dans le ciel, une supernova, aussi brillante que Jupiter, et visible pendant plus d’une année. On l’appelle aussi la supernova de Kepler, parce que Johannes Kepler a rédigé un manuscrit à son sujet. 400 ans plus tard, on peut voir comment cette supernova a évolué. Jusqu’à présent, on avait observé ces vestiges dans l’infrarouge, l’optique, les rayons X, mais il nous manquait une longueur d’onde : les rayons gamma. C’est chose faite grâce aux données de l'observatoire spatial Fermi. Cela nous permet de mieux comprendre le phénomène d’accélération des rayons cosmiques.
Fabio Acero est chercheur au département d’astrophysique du CEA. Il est l’auteur principal de cette étude.
En bref
- En Inde et au Pakistan, la température atteint le seuil fatal à l’homme
- Être privé de sommeil change réellement la façon dont nous voyons les autres
- Certaines araignées tropicales peuvent rester sous l'eau jusqu'à 30 minutes
Improbablologie : Une découverte effrayante sur Mars ressemble à une porte extraterrestre
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