Les conséquences des grands incendies sur les océans / Un pas de plus vers la création de cellules de synthèse

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. ©Getty - Robyn Macrae / EyeEm
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Les feux en Australie ont déclenché une prolifération de phytoplanctons, des chercheurs synthétisent et reproduisent un mécanisme clé des cellules vivantes ; et autres actualités scientifiques de la semaine.

Les conséquences des grands incendies sur les océans

Selon une étude parue dans la revue Nature, les grands incendies en Australie ont déclenché une immense prolifération de phytoplanctons. Aujourd’hui, on estime que 3% de la surface terrestre sont soumis à de grands incendies. A l’avenir, cela devrait devenir plus fréquent et plus grave. Lors des incendies d’octobre 2019 à avril 2020 en Australie, environ 3 milliards d’organismes ont été touchés par ces feux. Une équipe internationale a voulu évaluer l’impact général des émissions de carbone associées à ces incendies australiens, ainsi que les conséquences potentielles au niveau des océans. A partir d’observations satellitaires, ils ont analysé la quantité et la composition des particules transmises dans l’atmosphère à cette période, mais aussi la quantité de chlorophylle dans deux zones de l’océan Pacifique Sud, à partir de flotteurs biogéochimiques. Il se trouve que les particules émises lors de ces feux ont entrainé une augmentation de la croissance du phytoplancton dans les océans, une augmentation d’environ 150% au cours des six derniers mois, d’une surface aussi grande que l'Australie.

Pascal-Jean Lopez, directeur de recherche au CNRS au laboratoire BOREA du Muséum National d’Histoire Naturelle.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Pascal Jean Lopez

2 min

Un pas de plus vers la création de cellules de synthèse

Une étude parue dans Nature décrit la création de cellules artificielles capables d’imiter un mécanisme clé des cellules vivantes. Depuis une dizaine d’années, on voit une émulation dans la recherche pour créer de cellules artificielles. L’idée est d’essayer de synthétiser des cellules, en essayant de reproduire les propriétés des cellules vivantes. Une des fonctions fondamentales des cellules vivantes est de savoir contrôler l’import et l’export de molécules à travers leur membrane cellulaire. Cette machinerie moléculaire est appelée le transport actif et permet de stocker de l’énergie métabolique et d’extraire les déchets. Une équipe américaine a été capable de reproduire cette propriété-là. Les chercheurs ont créé ce qu’ils appellent des « cell mimics » - des mimes de cellules qui ont la taille d'un globule rouge (nous sommes à l'échelle submicrométrique) - qui sont créés à partir de polymères, sans aucun matériau biologique. Avec cette étude, on fait un pas de plus vers la création de cellules artificielles.

Jean Christophe Barret, professeur à l’université de Bordeaux, chercheur au laboratoire du CNRS - Centre de Recherche Paul Pascal, et membre de l’institut Universitaire.

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS JEAN cHRITOPHE BARRET

2 min

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