et autres actualités scientifiques de la semaine.
Omicron : un renforcement immunitaire faible
Selon une étude parue dans la revue "Science", une infection par le variant Omicron apporte un renforcement immunitaire faible. A la fin de l’année 2021, nous sommes entrés dans l’ère Omicron. Un peu comme sur le modèle de la grippe saisonnière, on voit un échappement immunitaire partiel, avec ici, tous les deux mois, une nouvelle souche qui circule : Omicron BA.1 et aujourd’hui, BA.4 et BA.5. Dans cette étude, une équipe britannique a mesuré les capacités immunitaires au niveau cellulaire, face à différents variants, et en fonction des différents historiques d’infection et de vaccination. Ce travail montre que les personnes infectées par le variant Omicron présentent un faible renforcement immunitaire contre une réinfection au virus Omicron lui-même. En d'autres mots, une infection avec Omicron n’équivaut pas forcement à une dose vaccinale. On s’en doutait déjà avec le variant Delta, par rapport au variant Alpha, et cette étude le confirme : Omicron n’est pas une bonne nouvelle pour l’immunité collective.
Mircéa Sofonea est maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’Université de Montpellier.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Mircea Sofonea
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Protéger les oiseaux marins de la pêcherie, ça marche !
Selon une étude parue dans la revue "Journal of Applied Ecology", les méthodes mises en place pour protéger les oiseaux marins sont efficaces.
Dans l’océan austral, la pêche s’intensifie depuis 1986. Cette pêcherie entraîne la capture accidentelle d’oiseaux marins : albatros mais aussi pétrels à menton blanc, soit un des oiseaux les plus capturés. Ainsi, on a vu ces populations d’oiseaux de mer décliner. Dans les années 2000, on a donc mis en place des mesures de mitigation des captures accidentelles comme par exemple, ne faire des manœuvres de pêche que la nuit pour éviter que les albatros ne viennent se prendre dans les hameçons. Pour les pétrels à menton blanc, on a lesté les hameçons pour qu’ils coulent plus vite et pour que les oiseaux n’aient pas le temps de les chercher en plongeant dans l’eau. Autre exemple encore : on a mis des banderoles d’effarouchement autour des lignes d’hameçon pour que les oiseaux ne puissent pas venir dessus. Grâce à des données de terrain sur 30 ans, cette équipe française a ainsi évalué l’efficacité de ces mesures.
Anaïs Dasnon est doctorante en écologie, encadrée au CNRS au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé. Elle est co-signataire de cette étude.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Anais Dasnon
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En bref
- Les premières haches à main en Grande-Bretagne n'ont pas été fabriquées par l'Homo Sapiens
- Une expérience à grande échelle a utilisé l'urine humaine pour fertiliser les cultures
Improbablologie : Les acariens de la peau qui s'accouplent sur nos visages la nuit fusionnent lentement avec les humains
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