Estimer le taux de bombardement d’exoplanètes à 40 années-lumière de nous, exporter une vie microbienne depuis l’espace, et autres actualités scientifiques.
Le taux d’impact des exoplanètes
Pour commencer ce journal, voici une étude parue hier dans la revue « Nature Astronomy » qui parvient à déterminer le taux d’impacts sur des exoplanètes.
Connaître le taux de bombardement d’une planète nous donne de nombreuses informations. Après qu’une planète se soit formée, son taux d’impact peut nous donner des informations sur sa composition tout comme sur la possibilité de contenir des océans par exemple. Si l’impact est très violent, cela peut détruire des atmosphères ou encore créer des extinctions. Toutefois, comment mesurer le taux d’impact d’une exoplanète si on n’a pas de roche à analyser et qu’on ne peut pas l’observer directement ? Ces chercheurs ont réussi à déterminer le taux de bombardement du système exoplanétaire Trappist-1 : un système à 40 années-lumière de nous, de sept planètes, chacune de la taille de la Terre, qui orbitent toutes autour d’une petite étoile. Dans cette méthode basée sur des simulations informatiques, les chercheurs se sont appuyés sur la dynamique orbitale de ce système.
Sean Raymond est chercheur CNRS au laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux. Il a dirigé cette étude.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Sean Raymond
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Des risques d’invasion biologique extraterrestre ?
Selon une étude publiée dans la revue « BioScience », il faudrait renforcer les protocoles de biosécurité planétaire, face au risque d’une invasion biologique extraterrestre. Face à l’actuelle frénésie spatiale, il existerait des risques d’« invasion » : celui d’exporter une vie microbienne depuis la Terre jusque dans l’espace et inversement, soit d’importer sur Terre des micro-organismes ou des agents pathogène depuis l’espace. On peut penser notamment aux échantillons de Mars qui seront de retour sur Terre autour de 2030. Ces astrobiologistes s’appuient sur ce que l’on sait des espèces invasives importées par les êtres humains, et qui peuvent coloniser des environnements dans lesquels elles n’ont pas l’habitude de vivre, mais aussi entrer en contact avec des organismes locaux. Le « Committee on Space Research » encadre déjà les risques de toute contamination possible, mais cette étude appelle à une plus grande vigilance ainsi qu'à des mesures de biosécurité plus strictes.
Laura Clodoré est doctorante au centre de biophysique moléculaire d’Orléans, au sein du groupe Exobiologie.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS LAURA CLODORE
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