Le point fort du nouveau coronavirus est peut-être son talon d’Achille

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Les effets de la mutation du SARS-CoV-2 et autres actualités scientifiques.

Selon une étude parue dans la revue Science, le nouveau coronavirus a bien muté, mais cela pourrait causer sa perte. Cette étude américaine confirme que le SARS-CoV-2 a muté en arrivant en Europe dès le mois de février. Cette souche, qui a été baptisée D614G, se transmet et se réplique beaucoup plus vite que la souche de Wuhan. C’est ce que montrent les résultats de différentes expériences in vivo et ex vivo, sur des cellules humaines et sur des hamsters, avec le virus original et la version mutée. Il y a deux aspects positifs dans cette étude. Premièrement : si le virus est plus performant pour infecter les hôtes, il ne cause pas une maladie plus grave - du moins, chez les hamsters. Deuxièmement : ce qui a rendu ce virus plus performant, c’est la mutation de la protéine de surface, la protéine Spike, qui permet au SARS-CoV-2 de pénétrer dans nos cellules. Mais selon les chercheurs, cette mutation de la protéine de pointe laisse potentiellement le virus plus vulnérable à la neutralisation des anticorps, et donc le rend plus sensible aux vaccins. En d’autres mot, le point fort du nouveau coronavirus est peut-être son talon d’Achille.

Vaccin contre la Covid-19 : la guerre des communiqués de presse

Après le laboratoire Pfizer et BioNTech, Morderna a annoncé aujourd’hui un vaccin encore plus efficace. Là encore, il n’y aucun étude parue, rien n’a été validé par la communauté scientifique, donc on ne peut être que être vigilant. Ce laboratoire américain a testé un vaccin à ARN messager lors d’un essai clinique de phase 3 (la dernière étape avant une autorisation) sur plus de 30.000 personnes aux États-Unis. Selon le communiqué de presse, ce vaccin serait efficace à près de 95 % - c’est plus que celui de Pfizer et BioNTech à 90 %. Ce vaccin protégerait des cas graves et il peut être conservé dans « un frigo classique", contrairement au vaccin concurrent qui lui, doit être congelé à -70°, ce qui est un vrai casse-tête logistique. On attend donc avec impatience la parution d’une étude.

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Feu vert pour la mission Ariel de l'ESA

L’Agence Spatiale Européenne vient d'adopter la mission Ariel pour l'étude de l'atmosphère d'exoplanètes. Après le télescope CHEOPS l’année dernière, après la sonde PLATO prévue pour 2026, voici la troisième mission de l’ESA consacrée aux exoplanètes. Ariel est un télescope spatial munie de deux instruments : le spectromètre infrarouge AIRS, qui sera conçue par le CEA, le CNES et le CNRS, et le FGS, un spectrographe à basse résolution, en partie conçu par la NASA. L’objectif d’Ariel sera de sonder l'atmosphère d'environ 1 000 planètes, des super-Terres et des géantes gazeuses. Essentiellement des planètes « chaudes » et brillantes, pour mesurer la composition et la structure de ces atmosphères. Un lancement avec une fusée Ariane 6 est prévu pour 2029.

Apprivoiser les coups de foudre

Et enfin selon une étude parue dans Nature Communications, il serait possible de diriger la trajectoire de la foudre. Lors de simulations à petite échelle en laboratoire, une équipe internationale a obtenu des résultats encourageants. Pour faire simple, la foudre est un courant électrique qui comble l'écart entre un point chargé positivement au sol et un point chargé négativement dans un nuage d’orage. Leur système utilise un faisceau laser qui reflète le même processus qu’un éclaire. Leur faisceau laser fixe un point pour guider les décharges électriques. Ils ont aussi utilisé des microparticules de graphène comme médiateur de charge. Ce n’est qu’au stade expérimental, mais selon les auteurs, ce système pourrait éviter de nombreux feux de forêt dus aux orages.