Les astronomes assistent à la mort d'une galaxie très lointaine pour la première fois

Cette impression d’artiste de l’ID2299 montre la galaxie, le produit d’une collision galactique, et une partie de son gaz est éjectée par une « queue de marée » à la suite de la fusion.
Cette impression d’artiste de l’ID2299 montre la galaxie, le produit d’une collision galactique, et une partie de son gaz est éjectée par une « queue de marée » à la suite de la fusion.  - ESO/M. KORNMESSER
Cette impression d’artiste de l’ID2299 montre la galaxie, le produit d’une collision galactique, et une partie de son gaz est éjectée par une « queue de marée » à la suite de la fusion. - ESO/M. KORNMESSER
Cette impression d’artiste de l’ID2299 montre la galaxie, le produit d’une collision galactique, et une partie de son gaz est éjectée par une « queue de marée » à la suite de la fusion. - ESO/M. KORNMESSER
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Les astronomes assistent à la mort d'une galaxie très lointaine et autres actualités scientifiques.

Dans une étude parue hier dans la revue Nature Astronomy, pour la première fois, les astronomes ont observé une galaxie lointaine sur le point de mourir. Grâce à Alma au Chili, le plus grand radiotélescope au monde, une équipe internationale a observé la galaxie ID2299, une galaxie massive, lointaine, très lointaine, dans l’univers jeune, qui date de seulement 4,5 milliards d'années après le Big Bang. Elle forme des étoiles 550 fois plus vite que notre Voie lactée, mais les chercheurs l’ont observée en train d’éjecter du gaz à une vitesse surprenante. : "une éjection titanesque" pour reprendre les termes de ce papier. Elle éjecte chaque année dans l'espace intergalactique l'équivalent de 10.000 soleils et à ce rythme, la galaxie sera à court de gaz dans quelques dizaines de millions d’années. Observer le début de ce processus - une galaxie sur le point de mourir - au tout début de l’univers, c’est une première. Mais en plus, les chercheurs ont découvert que cette extinction n’est pas provoquée par un trou noir, mais par la collision de cette galaxie avec une autre. Les fusions de galaxies peuvent donc être mortelles.

Les asymptomatiques au CoVid-19 représentent la moitié des nouvelles contaminations 

Selon une étude parue dans la revue JAMA, les asymptomatiques au CoVid-19 représentent la moitié des nouvelles contaminations au SARS-CoV-2. Depuis le début de cette pandémie, nous savons que les personnes asymptomatiques peuvent propager la maladie, mais ne savions pas jusqu’à quel point. Pour quantifier cela, cette équipe américaine a modélisé les émetteurs de CoVid-19 en trois groupes :  les pré-symptomatiques (ceux qui n’ont pas encore de symptômes), les jamais symptomatiques et les symptomatiques. Ils ont ensuite calculé les taux de transmission si tous ces groupes se déplaçaient au hasard. Selon différents scénarios, si le pic d’infectiosité se produit après trois, quatre, six ou sept jours : il apparait que les personnes sans symptômes de CoVid-19 sont responsables d’au moins 50% des nouvelles infections.

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Quand les trous noirs absorbent du plasma près de l'horizon des événements, ils perdent de l’énergie

Selon une prépublication sur le site d’Arvix, quand les trous noirs absorbent du plasma près de l'horizon des événements, ils perdent de l’énergie. L'horizon des événements, c’est la limite au-delà de laquelle rien ne peut échapper à l'attraction gravitationnelle d'un trou noir. Ces deux astrophysiciens américains auraient identifié un nouveau mécanisme d’interaction entre les champs magnétiques et les particules à proximité de cette zone. Les champs magnétiques autour d'un trou noir peuvent changer la vitesse et la trajectoire des particules de plasma. Selon ce papier, certaines particules sont accélérées et d'autres sont décélérées ; elles prennent alors une valeur d'énergie négative. Lorsque le trou noir avale enfin ces particules de plasma décélérées et que les particules accélérées s’échappent, l’énergie du trou noir diminue. Si cette prépublication est validée, cela permettrait de mieux estimer la masse et la rotation des trous noirs.

Le rythme circadien des bactéries

Enfin, selon une étude parue dans Science Advances, les bactéries aussi ont un cycle circadien. Une équipe de chronobiologistes a étudié Bacillus subtilis, une bactérie que l’on trouve dans le sol. Ils ont observé son activité génique lorsqu’elle est plongée dans l’obscurité permanente, puis lorsqu’elle est exposée à un cycle quotidien de 12 heures de lumière suivies de 12 heures d’obscurité. Ils ont ensuite testé des cycles de température, pour simuler les changements de chaleur du jour et de la nuit. L’expression des gènes de Bacillus subtilis montre que son fonctionnement moléculaire s’adapte à l'heure de la journée, dans des cycles de lumière ou de température de 24 heures. Les bactéries aussi sont soumises aux diktats d’une horloge biologique.