Maladie d’Alzheimer : un nouvel outil prédictif précis à 95%

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. ©Getty -  Yuichiro Chino
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Un algorithme combine les données d’un simple test sanguin et de tests cognitifs pour prédire le développement de la maladie d’Alzheimer dans les 4 ans et autres actualités scientifiques.

Une étude parue dans la revue Nature Medicine décrit un nouvel outil pour prédire avec précision la maladie d’Alzheimer, 4 ans avant son développement. Jusqu’à présent, on diagnostiquait cette pathologie par imagerie cérébrale et par ponction lombaire pour analyser le liquide céphalo-rachidien : ce sont des méthodes invasives, coûteuses et qui ne sont pas disponibles partout. Une équipe suédoise a utilisé deux grandes bases de données : la base suédoise Biofinder de 340 personnes sur les troubles neurodégénératifs et une autre base, américaine cette fois, de 500 personnes. Les chercheurs ont regardé quels biomarqueurs de cette maladie (et leurs combinaisons) pouvaient être prédictifs. Ils ont développé un algorithme capable de prédire avec plus de 90% de certitude le développement de la maladie d’Alzheimer, 4 ans après les prélèvements. L’algorithme combine les données d’un seul test sanguin et les résultats de trois tests de mémoire. En d’autres mots, voilà un outil simple, accessible partout et peu cher, et qui pourrait s’avérer très utile.  

Entretien avec Laure Verret, maître de conférences en neurosciences à l’université Paul Sabatier de Toulouse, impliquée dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Laure Verret

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La Méthode scientifique
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Jusqu’à quel âge pouvons-nous vivre ? 

Une étude parue dans la revue Nature Communications a déterminé l’âge limite de l’existence humaine. Si nous ne mourons pas d’un cancer, d’un AVC, d’un arrêt cardiaque ou écrasé par un bus, quelle serait la limite physiologique du corps humain ? A partir de tests sanguins sur une très grande cohorte, des chercheurs de Singapour ont mis au point un indicateur : le DOSI, l’indicateur d'état dynamique de l'organisme. Ils ont observé le nombre de globules blancs, de globules rouges et de plaquettes dans le sang d’un patient, et ont suivi ces niveaux sur une trajectoire de vieillissement. Selon ce papier, même si nous mettions au point des thérapies pour lutter contre toutes les maladies, le plafond de la longévité resterait la perte de résilience de notre organisme. Ce déclin progressif fixe la durée de vie maximale des êtres humains à entre 120 et 150 ans. 

Les villes portent leur propre signature microbienne

Selon une étude parue dans la revue Cell, les villes aussi possèdent un microbiome qui leur est propre. Une équipe internationale vient de réaliser la plus grande étude métagénomique mondiale sur les microbiomes urbains. Depuis 2015, les chercheurs ont échantillonné et séquencé les génomes des bactéries et des virus prélevés dans les métros et dans les hôpitaux de 60 villes. Cet atlas mondial montre que des villes comme Tokyo ou Londres portent leur propre signature microbienne. Cela signifie que votre semelle de chaussures peut indiquer avec précision la ville d’où vous venez. Plus la ville est grande, plus l'écosystème microbien est complexe. Les chercheurs ont ainsi découvert près de 11.000 nouveaux virus et 700 nouvelles bactéries jamais référencées auparavant. Prochaine étapes de cette cartographie : l'échantillonnage des eaux usées. 

Certains primates peuvent changer d’accent pour communiquer avec d’autres espèces de primates

Enfin, selon une étude parue dans la revue Behavioral Ecology and Sociobiology, certains primates adaptent leur accent à d’autres espèces de singes. Des chercheurs brésiliens ont analysé les cris de deux espèces de primates sur 15 sites de la jungle amazonienne : ceux des tamarins aux mains rousses et ceux des tamarins bicolores. Ils ont découvert que les tamarins aux mains rousses adaptent leurs cris lorsqu’ils arrivent sur les territoires de leurs  confrères. Lorsqu’ils cohabitent, leur cri ressemble à ceux des tamarins bicolores. Les analyses par spectrogramme montrent que leurs sifflements sont légèrement plus purs. Selon les chercheurs, ce changement d’accent serait là pour alerter l’autre espèce de leur présence, et pour éviter les conflits.