Investir dès maintenant dans la recherche d'anticorps neutralisants à large spectre pour contrer de futurs agents pathogènes et autres actualités scientifiques.
Selon un commentaire paru dans la revue Nature, nous devrions commencer à chercher dès aujourd’hui des vaccins pour les épidémies de demain. Dans la communauté scientifique, on s’y attend : il est fort probable que dans les années à venir, de nouveaux virus et de nouvelles épidémies émergent. Dans ce papier, ces chercheurs californiens appellent à prendre de l’avance face aux futurs agents pathogènes qui n’ont pas encore émergé. Ils encouragent les gouvernements et le secteur privé à investir dès maintenant dans la recherche d’un certain type d’anticorps. Il existe les anticorps neutralisants, ceux qui ne peuvent se lier qu'à un seul variant viral spécifique, et il existe aussi une classe spéciale : les anticorps neutralisants à large spectre capables, eux, de neutraliser plusieurs souches d’un virus. Ils pourraient être utilisés pour concevoir des "vaccins pan-viraux", qui pourraient cibler les virus d’une même famille. Les chercheurs appellent donc à investir dès à présent dans la recherche fondamentale de ces protéines protectrices. Certes, ces recherches coûteraient cher, mais ce n’est rien face aux conséquences économiques d’une pandémie.
SARS-CoV-2 : un virus présent en France dès novembre 2019
Selon une étude parue dans la revue European Journal of Epidemiology, le SARS-CoV-2 circulait peut-être en France dès novembre 2019, bien avant le premier cas officiel, déclaré fin décembre 2019, en Seine-Saint-Denis. Une équipe de l’Inserm a étudié rétrospectivement les échantillons sanguins de plus de 9.000 adultes. Les chercheurs ont identifié la présence d’anticorps contre le SARS-CoV-2 chez 13 participants, dont les échantillons ont été prélevés entre novembre 2019 et janvier 2020. De plus, les enquêtes ont montré que ces personnes présentaient alors des symptômes similaires au CoVid-19.
Al-Amal : la première mission interplanétaire du monde arabe
Hier, la sonde Al-Amal des Emirats arabes unis a atteint son orbite autour de Mars. Lancée en juillet dernier, il s'agit de la première mission interplanétaire du monde arabe. La sonde Al-Amal, ou "espoir" en français, a pour mission l’étude de l’atmosphère et du climat martien avec 3 instruments embarqués à bord : un spectromètre infrarouge, un imageur haute résolution et un spectromètre ultraviolet. La sonde restera en orbite pendant au moins une année martienne, soit 687 jours. Elle commencera à nous transmettre ses observations en septembre 2021. Ses données seront disponibles pour les scientifiques du monde entier.
De la kétamine contre les pensées suicidaires chroniques ?
Enfin, selon une étude parue dans la revue Translational Psychiatry, un traitement à base de kétamine réduirait les pensées suicidaires chroniques. La kétamine, un anesthésiant pour cheval ou une drogue festive illégale, a montré de très bons résultats, là où les antidépresseurs traditionnels échouent. 32 patients ont reçu des doses légères de kétamine orale pendant six semaines. Tous étaient touchés par ce qu'on appelle « la suicidalité chronique », un état permanent de pensées suicidaires très difficile à traiter. Pour les des deux tiers du groupe, le traitement a réduit drastiquement et rapidement les idées suicidaires. On note de petits effets secondaires mais rien de grave. Les auteurs de ce papier appellent à réévaluer ce produit chimique pour la recherche en santé mentale.
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