Une intrication de deux mémoires quantiques sur 22 kilomètres et 50 kilomètres ; et autres actualités scientifiques.
Une étude parue dans Nature relate un nouveau record d'intrication quantique par fibre optique. Il s'agit d'une grosse expérience menée par les chercheurs de l'Université des sciences et technologies de Chine. L’étude relate l’intrication de deux nuages d’atomes, qui jouent le rôle de mémoire quantique ; cette intrication se fait par l’intermédiaire de photons qui sont échangés entre ces nuages d’atomes, qui ont été connectés sur une distance record : les chercheurs sont parvenus à intriquer deux mémoires quantiques sur 22 kilomètres et 50 kilomètres de câbles à fibres optiques. Jusqu'à présent, la distance maximale entre une paire de mémoires quantiques intriquées n’était que de 1,3 kilomètres. Ces résultats pourraient fournir une meilleure base pour un futur réseau de communication quantique. Peut-on dire qu’on se rapproche d’un Internet quantique ?
Caroline Champenois est chercheuse CNRS au laboratoire de Physique des Interactions Ioniques et Moléculaire à Marseille.
LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDSCaroline Champenois
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L’ADN d’un "hominidé fantôme"
Selon une étude parue dans Science Advances : quatre populations ouest-africaines portent des gènes d’un Hominidé archaïque non identifié. Les chercheurs de l'université de Californie à Los Angeles ont comparé 405 génomes de populations ouest-africaines - Yoruba et Mende - avec ceux provenant des populations néandertalienne et dénisovienne. Les résultats montrent que ces populations ont hérité d’un patrimoine génétique qui n’est ni néandertalien, ni denisovien. Elles sont porteuses de 2 à 19 % d’un matériel génétique d’une “population fantôme”. Selon les chercheurs, cet hominidé mystère a très probablement divergé des ancêtres des Néandertaliens, des Dénisoviens et des humains modernes, entre 1 million et 360.000 ans. Cette découverte complique encore un peu plus notre connaissance des différentes branches du genre Homo.
Le thalamus central latéral : siège de la conscience
Une étude parue dans Neuron vient d’identifier un réseau de la conscience chez le singe : le thalamus central latéral. Depuis longtemps, on suspecte cette zone d’être l’un des sièges de la conscience. Des neurologues américains ont examiné des macaques éveillés, endormis et anesthésiés. Sous anesthésie, les chercheurs ont activé cette zone avec des électrodes de stimulation cérébrale profonde. Les animaux se sont alors réveillés - leur activité neuronale était similaire de celle d’un état de veille. Lorsque la stimulation électrique était interrompue, ils redevenaient alors inconscients. Les auteurs de ce papier pensent que cette découverte pourrait être utile pour des patients qui souffrent de trouble de la conscience, ou pour sortir des personnes du coma.
Le gaspillage alimentaire est pire que prévu
Selon une étude parue dans PLOS One, le gaspillage alimentaire est pire que prévu. Selon ce papier, chaque personne dans le monde jette en moyenne 500 calories de nourriture par jour, soit deux fois plus que ne l'indiquaient les dernières estimations. Il existe peu de données sur le gaspillage alimentaire. Cette équipe néerlandaise a donc dû en faire la déduction : elle a comparé la quantité de nourriture produite - grâce aux données de l'ONU - la quantité de nourriture consommée - grâce aux données de l’OMS sur la masse corporelle de 63 pays - et enfin, elle a utilisé les données de la banque mondiale. L'étude montre aussi que le gaspillage alimentaire augmente selon le niveau de richesse des pays.
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