

Une innovation technologique en cancérologie, la première collaboration entre l'IPBES et le GIEC pour la lutte pour le climat et la biodiversité ; et autres actualités scientifiques de la semaine.
On commence ce journal avec une étude parue dans Nature Nanotechnology et la création d’un test sanguin qui indique si un traitement contre un cancer fonctionne. Actuellement, les technologies pour vérifier l’efficacité d’un traitement anti-tumoral sont chères, invasives et lentes, alors que l’on sait que le temps est précieux en oncologie. Une équipe américaine vient de créer l'ExoSCOPE. Il fonctionne en une seule prise de sang et donne un résultat en une heure. Le capteur ExoSCOPE contient des millions de nano-anneaux plasmoniques en or pour capturer les vésicules extracellulaires. Ce sont de minuscules particules qui sont sécrétées par les cellules cancéreuses et qui circulent dans le sang. Lorsqu’une cellule cancéreuse est touchée par un médicament, elle secrète des vésicules extracellulaires qui portent la trace de ce traitement. C’est ce que mesure et interprète ce nouvel outil. Lors d’un essai clinique avec 106 patients atteints d'un cancer du poumon, l’ExoSCOPE a indiqué avec 95% de précision l’efficacité du traitement en cours. Selon les auteurs, cette technologie pourrait être utilisée d’ici trois ans.
Le rapport commun de l'IPBES et du GIEC
Pour la première fois, les chercheurs du GIEC et ceux de l’IPBES ont collaboré pour un rapport commun sur le climat et la biodiversité.
« Lutte pour le climat et lutte pour la biodiversité : même combat ». C’est la conclusion de ce rapport paru hier pour la première collaboration entre les experts du GIEC et de l’IPBES. Dans ce document, ils rappellent que ces deux crises planétaires majeures sont liées et pourtant, elles sont abordées séparément alors qu’elles ont toutes deux des impacts l'une sur l'autre. Selon ce papier, la lutte contre le changement climatique et celle contre la perte de la biodiversité doivent être menées ensemble ou sinon, aucune ne sera résolue avec succès. Les chercheurs listent une série de pistes d’action pour faire réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en encourageant la biodiversité. Par exemple : arrêter de détruire des écosystèmes qui stockent beaucoup de carbone, les forêts, les tourbières, les savanes, les zones humides, mais aussi restaurer et mieux protéger les habitats naturels ou encore, réduire les pesticides, ce qui permettrait d'économiser 3 à 6 milliards de tonnes d'émissions par an. Un rapport précieux pour la prochaine COP26 prévue en novembre à Glasgow.
En bref
- Les cas de dengue ont diminué de 77% avec les moustiques infectés par des bactéries, selon une étude révolutionnaire
- Certains des premiers amphibiens terrestres ont réévolué en espèces aquatiques
- En hausse, l'investissement dans la recherche scientifique reste dominé par les États-Unis et la Chine
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