Un vaccin anticancéreux contre le mélanome

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. ©Getty - Chris Clor
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Les premiers résultats d'un essai clinique d'un vaccin personnalisé contre le cancer de la peau ; et autres actualités scientifiques.

Une étude parue dans la revue Nature Medicine présente les résultats prometteurs de l’essai clinique d’un vaccin anti-mélanome. Une équipe américaine a créé le NeoVax, un vaccin personnalisé capable de lutter contre le mélanome, l'une des formes les plus graves de cancer de la peau. Dans cet essai clinique, 8 patients, atteints d'un mélanome de stade III et à haut risque de récidive, ont reçu ce traitement. Quatre ans après l’injection, tous ont survécu à la période d'essai et six d'entre eux n’ont pas eu de récidive. NeoVax est un vaccin spécialement conçu pour chaque patient. Il cible les néo-antigènes présents à la surface des cellules tumorales, et il contient des parties de ces néo-antigènes, des épitopes, qui déclenchent la réponse immunitaire. Ce vaccin est fabriqué sur mesure : la séquence d'ADN dans la tumeur d'un patient est analysée pour sa composition en épitopes. Une fois injectées, les cellules T dans le corps reconnaissent les néo-antigènes, s’en souviennent, et empêchent le développement du mélanome. Certes, l’étude a ses limites puisqu'il s'agit d'une cohorte minuscule, mais ses résultats montrent que des vaccins personnalisés peuvent fournir une immunité durable contre certains cancers.

CoVid-19 à Manaus : une difficile immunité de groupe ? 

Selon une étude parue dans la revue Science, à Manaus, il semblerait que l'épidémie de CoVid-19 ne provoque pas d’immunité collective. Attention, cette étude parle d’immunité naturelle et non pas de celle acquise grâce à la vaccination. On considère que l’immunité de groupe pourrait être atteinte, une fois qu’une grande majorité de la population aura été infectée par le virus. En mai 2020, à Manaus, au nord du Brésil, l’épidémie a culminé avec des hôpitaux et des cimetières débordés. La région a enregistré l'un des pires taux de mortalité d'Amérique centrale et du Sud. De plus, en octobre, on estimait que 76% de ses habitants avaient contracté le CoVid-19. Pourtant, les hôpitaux sont à nouveau sous pression, ce qui laisse présumer que l’immunité collective n’a pas été atteinte. Dans cette étude, les chercheurs américains n’apportent pas de réponses mais selon eux, les événements à Manaus prouve que la stratégie de l’immunité collective représente un très fort coût humain. 

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La découverte d'une biodiversité inédite à l'intérieur volcan sous-marin

Une étude parue dans la revue PNAS décrit la découverte de 300 nouvelles formes de vie à l’intérieur d’un volcan sous-marin, « Brothers », au nord de la Nouvelle-Zélande, dans les eaux profondes de l’Océan Pacifique. Une équipe américaine a en effet identifié des centaines de types d'organismes microbiens et bactériens jamais vus auparavant, en particulier des bactéries extrémophiles qui vivent dans des environnements considérés comme inadaptés pour le vivant. Ces monts hydrothermaux actifs et très chauds crachent du magma et de l'eau acide.  Cette découvre vient confirmer l’hypothèse que l’origine de la vie sur Terre pourrait provenir de ces geysers sous-marins.

Des trous noirs supermassifs grands comme des galaxies

Enfin, selon une étude parue dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, il pourrait y avoir des trous noirs supermassifs «incroyablement grands». Dans la famille des trous noirs, il existe une large gamme de masses : les trous noirs de masse stellaire, les supermassifs, les trous noirs intermédiaires, ainsi que les minuscules et hypothétiques « micro-trous noirs ». Trois astrophysiciens européens suggèrent que des trous noirs supermassifs «incroyablement grands» pourraient exister : des Stupendously Large Black Holes, ou SLABs, plus grands encore que des galaxies. Selon eux, les SLABs pourraient être «primordiaux» et s’être formés dans l'Univers primitif, avant les galaxies ; ils pourraient exister dans un espace intergalactique. Ce n’est qu’une hypothèse, nous n’avons aucune preuve de leur existence, mais leurs masses pourraient aller de la taille de la Voie lactée à un million de fois la taille de celle-ci.

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